mardi 31 mai 2016

Les voleurs de destins, de Lucie Dyal

Fiche technique :

Auteur : Lucie Dyal
Titre : Les voleurs de destins
Série / Volume : Les Pierres Hurlantes volume 1
Editeur : Autoédition
Nombre de pages : 509
Date de parution : Novembre 2015


Présentation auteur :

De banals rochers s’illuminent d’écarlate et hurlent aux oreilles des magiciens à proximité sur les trois continents d’Hexavia. Et une centaine d’années plus tard, nul n’a résolu ce mystère. D’ailleurs, personne ne s’en inquiète. Les uns et les autres sont trop occupés à acquérir plus de pouvoir en dépit de la morale. Seul, le mage Meldior, dernier témoin encore vivant, sillonne les routes en quête de réponse.
La domination du royaume de Boicéande sur la planète résulte du prestige de ses monarques-magiciens dotés par les fées de dons magiques. En naissant avec douze jours d’avance par rapport aux prévisions, Aliandra l’héritière du royaume se voit privée de ses privilèges et de sa fabuleuse destinée promise. Pire, son nouvel avenir est fermé à toutes prédictions. Mauvais tour de la nature ou bien a-t-on fait plier la toute puissante magie ? Et que dissimule le futur de la princesse ? D’autant plus que dans son entourage, elle n’est pas la seule dont le destin annoncé ne se réalise pas…

La saga Les Pierres Hurlantes qui comptera six tomes, n’a rien d’un conte de fées, elle s’inscrit dans la pure tradition de l’heroic fantasy.
Dans un style imagé et poétique, Lucie Dyal surprend, captive et capture le lecteur dans les rets envoûtants d’Hexavia. Avis aux frileux du genre, voici une épopée qui réconcilie la Fantasy et la belle littérature.


Avis :

Autant le dire tout de suite, j'ai aimé ce roman fantasy, véritablement ! J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire au début, l'intrigue dense et complexe nécessitant plus de concentration que je ne pouvais en fournir, mais une fois que j'ai pu me poser et me concentrer sur ma lecture j'ai dévoré Les voleurs de destins.
 
Premier tome d'une saga qui en comptera six, Les voleurs de destins prend le temps de nous présenter le monde d’Hexavia : géographie, histoire, us et coutumes, politique, etc... Rien n'est laissé au hasard, tout a été pensé dans les moindres détails. L'important glossaire présent en début et en fin d'ouvrage en est la preuve : c'est inventif, maîtrisé, et totalement dépaysant.
Les descriptions, empruntes de poésie, sont une invitation au voyage et à l'émerveillement : les paysages, extrêmement variés, sont somptueux et magnifiques, les créatures étranges et fantastiques pullulent, il y a de la magie dans l'air, au sens propre comme au sens figuré ! L'intrigue, qui se révèle petit à petit au fil de la lecture, met en scène des personnages attachants qui voient leurs vies et leurs destins mis à mal par l'affrontement de deux types de magie. Il y a de l'action, du mystère et du suspense, impossible de s'ennuyer, d'autant plus que le rythme s'intensifie tout au long de la lecture. Chaque chapitre est introduit par des extraits d'archives et met en scène un personnage en particulier : cela peut être perturbant au début car l'auteur passe allègrement d'un personnage à l'autre, enchainant des faits et des actions qui semblent sans véritables liens, mais tout devient limpide assez rapidement et les intrigues principales se dégagent sans problème. J'ai aimé ce monde où la magie joue un grand rôle, le mélange d'apprentissage et de complots, et surtout tout ce qui concerne la recherche et la préservation de la connaissance : c'est plutôt rare de trouver autant d'archives dans un roman fantasy, et cela m'a beaucoup plu (déformation professionnelle de ma part ? ^_^).

Le style de Lucie Dyal est agréable à lire. Les descriptions sont nombreuses au début du roman (normal, il y a tout un monde à découvrir) mais ne sont pas indigestes car l'action est quand même bien présente. Plus on avance dans Les voleurs de destins, plus les rebondissements s'enchaînent, jusqu'au final qui nous fait regretter d'être déjà parvenu à la dernière page : le mystère entourant les pierres hurlantes reste entier, même si quelques éléments glanés par différents personnages permettent de mieux cerner les faits, et l'on quitte avec regrets des personnages que l'on a vu grandir et évoluer... 

Les voleurs de destins est la preuve, une fois encore, que l'autoédition produit du bon, et même du très bon ! Un grand merci à l'auteur, Lucie Dyal, pour m'avoir fait découvrir ce titre dans le cadre d'un partenariat. J'ai hâte de lire la suite !




mardi 24 mai 2016

Mes 12 huiles essentielles : la trousse idéale pour toute la famille, de Jean-Charles Sommerard

Fiche technique :

Auteur : Jean-Charles Sommerard
Titre : Mes 12 huiles essentielles : la trousse idéale pour toute la famille
 Editeur / Collection : France Loisirs / Mes essentielles
Nombre de pages : 176
Date de parution : Juillet 2015


Quatrième de couverture :

Et si 12 huiles essentielles suffisaient à répondre aux besoins et envies de toute la famille ? En olfaction, en diffusion, dans le bain, en massage, en cosmétique, en parfum ou dans la cuisine : elles se révèlent autant complices de bien-être et de plaisir que remèdes efficaces.
Menthe poivrée, lavande vraie, basilic grand vert... le terroir français est à l'honneur avec ces 12 huiles essentielles à utiliser seules ou combinées entre elles.
Chacune est décryptée, de son histoire à ses caractéristiques, sans oublier ses vertus et usages. Pour tout savoir sur la question ou trouver en quelques secondes l'information que vous recherchez, ce livre deviendra vite un compagnon indispensable de vos rendez-vous aroma !


Avis :

Cela fait un moment qu'une collègue essaie de me convertir aux huiles essentielles : elle ne jure que par leurs bienfaits et a toujours sur elle un assortiment pour palier à toutes les éventualités (ou presque). Ce sujet m''intéresse beaucoup, mais je n'ai jamais osé franchir le pas... Alors quand France Loisirs m'a proposé de découvrir ce petit guide pratique, j'y ai vu l'occasion d'en apprendre plus et d'avoir enfin l'avis de spécialistes.
 
Charles Sommerard, aromatologue et directeur de la maison Sevessence, a rédigé ce guide en collaboration avec un pharmacien, Michel Faucon, et un praticien en médecine douce, Ronald Mary. Trois professionnels des plantes et de la santé, on peut dire que cela inspire tout de suite confiance ! Mes 12 huiles essentielles nous présente 12 extraits végétaux exclusivement français : basilic grand vert, bois de cade, citron, cyprès vert, genévrier, lavande vraie, marjolaine à coquilles, menthe poivrée, pin sylvestre, romarin à cinéole, sauge sclarée et thym à linalol. Des noms qui peuvent sembler barbares, mais des bienfaits thérapeutiques indéniables pour un coût relativement modique et une utilisation simple.
 
Après une introduction nous présentant le mode d'obtention des huiles essentielles, leurs modes de conservation et d'utilisation, ainsi que quelques recommandations et précautions d'emploi, l'ouvrage entre dans le vif du sujet en abordant les 12 huiles sélectionnées une par une. Origine, histoire, caractéristiques, mais également utilisation, recettes et conseils du pharmacien permettent de faire le tour du végétal et de son essence. Les bienfaits thérapeutiques - qu'ils soient physiques ou émotionnels - sont bien expliqués, les modes d'utilisation sont clairement identifiés par des pictogrammes (olfaction, diffusion, bain, massage, cosmétique, parfum, cuisine) et les recettes sont dans leur grande majorité vraiment très simples à réaliser (seuls les cosmétiques et parfums nécessitent une grande quantité d'ingrédients et plus d'huiles essentielles que celles présentées ici).

J'ai apprécié cette découverte des vertus des huiles essentielles, j'ai bien noté les "dangers" inhérents à leur utilisation (photo-toxicité et allergie essentiellement), j'ai pris confiance et je me sens enfin prête à franchir le pas. Ce petit guide, clair, ludique et coloré, est l'ouvrage idéal pour débuter avec les huiles essentielles !

 
Pour aller plus loin, France Loisirs propose une série de courtes vidéos dédiées chacune à une huile essentielle en particulier. Voici, par exemple, la présentation par Jean-Charles Sommerard du basilic grand vert :


 

 
 
 
http://www.franceloisirs.com/recrutement.php?action_number=131&code_support=720&utm_source=DIS-ALE&utm_medium=ACQ-BLO&utm_campaign=T216-S14-ESS
Et si vous souhaitez profiter d'une offre de France Loisirs pour découvrir ce petit guide et bien d'autres choses, il suffit de cliquer sur l'image ci-contre




dimanche 22 mai 2016

Mariages à la campagne, de Katie Fforde

Fiche technique :

Auteur : Katie Fforde
Traducteur : Jeanne Tournevent
Titre : Mariages à la campagne
Editeur : France Loisirs
Nombre de pages : 576
Date de parution : Mai 2016


Présentation éditeur :

Vous rêvez d'un mariage à l'anglaise : dentelles, cottages romantiques et fleurs à profusion ? Bienvenue dans le délicieux petit village de Chippingford.
Beth et Rachel, deux citadines, viennent de s'y installer. À peine ont-elle rencontré Lindy, que les trois jeunes femmes décident de s'associer pour lancer une entreprise de mariages branchées et pas chers. Leur première mission n'est pas des moindres : organiser le mariage de la sœur de Beth... Tous les habitants du village s'en mêlent, et Cupidon est aussi de la partie !


Avis :

Auteur d'une vingtaine de romans - tous des best-sellers en Angleterre -, présidente de l'association anglaise des écrivains de romance, Katie Fforde est bizarrement boudée par les éditeurs français. Erreur réparée par France Loisirs qui publie l'un de ses derniers romans, pour l'instant en exclusivité au Club !
 
Mariages à la campagne est une sympathique romance qui, même si elle n'a rien de très original, se lit avec beaucoup de plaisir. On y trouve des jeunes femmes modernes aux caractères variés qui se lient d'amitié et décident de mener à bien un projet commun : organiser des mariages pas chers. Jeune mère, célibataire ou tout juste divorcée, chacune d'entre elles a de bonnes raisons de vouloir s'investir dans ce projet et apportera au groupe talents et expertise : couture, décoration, un peu de cuisine et de maquillage, sans oublier l'approvisionnement et la publicité, tout cela sera fait avec organisation, sens du détail... et bonne humeur !
J'ai beaucoup apprécié cette lecture détente qui, pendant quelques heures, m'a fait vivre dans un superbe petit village anglais, au milieu de personnages accueillants et sympathiques, où l'entraide n'est pas une vaine notion, et où un sourire peut apaiser bien des problèmes. C'est rafraichissant, agréable à lire (malgré quelques répétitions, mais bon là c'est juste pour pinailler), adorable sans être mièvre... Les personnages sont bien croqués, il y en a pour tous les goûts et l'on peut facilement se trouver des points communs avec l'une ou l'autre des héroïnes ; les histoires d'amours sont réalistes et font rêver (aaah, Raff, tout à fait mon genre ^_^') et toute l'ambiance qui se dégage de ce roman est hyper motivante... C'est le printemps, le soleil brille, les oiseaux chantent, les fleurs éclosent par milliers : lisez Mariages à la campagne, et vous aurez le cœur léger pendant quelques jours !



 

mercredi 18 mai 2016

J'enquête, de Joël Egloff

Fiche technique :
 
Auteur : Joël Egloff
Titre : J'enquête
Editeur : Buchet/Chastel
Nombre de pages : 288
Date de parution : Mars 2016
 
 
Présentation éditeur :
 
« Si ce que je viens de lire est exact, ai-je alors demandé au sacristain, après m’être éclairci la voix, c’est donc vous, monsieur Beck, qui avez découvert le vol ? Il a froncé les sourcils. Le vol ?... a-t-il répété, déconcerté, en se tournant vers le prêtre, comme s’il avait besoin que celui-ci traduise mes paroles. Vous voulez dire "l’enlèvement", a fait le père Steiger en cherchant mon regard dans le rétroviseur. »
 
Une nuit d’hiver, enneigée et glaciale. Un village endormi. Un détective privé - le narrateur - arrive sur les lieux pour mener une bien étrange enquête. Ce détective est un timide qui n’aime pas déranger son prochain. Il n’a plus d’argent et n’a pas vraiment l’habitude de ce métier. Il ressemble plutôt à un homme qui serait aux abois...
 
J’enquête est le nouveau roman de Joël Egloff. Le lecteur retrouvera avec bonheur ses personnages décalés, sa poésie et son sens de l’absurde.
 
 
Avis :

Autant j'ai aimé le début de ce roman, autant la fin m'a déstabilisée. Surtout les derniers mots. Moi qui aime bien savoir où veut nous emmener l'auteur et qui ne raffole pas trop des fins ouvertes, hé bien on peut dire que j'ai été servie ! J'ai bien compris le but de Joël Egloff, enfin il me semble, mais cela n'empêche : je suis restée sur ma faim !

Parodie de polar, J'enquête se révèle être un roman d'ambiance où règne l'absurde. L'enquête et sa résolution ne sont que des prétextes pour découvrir une galerie de personnages loufoques et surréalistes. Les situations sont cocasses, l'enquête farfelue, et le personnage principal pathétique. Timide, gaffeur et maladroit, il est totalement dépassé par les événements ; il brasse de l'air, tourne en rond, mais jamais il n'admettra ne pas être à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée. Le texte à la première personne et les dialogues indirects nous mettent au plus près du narrateur, que l'on découvre petit à petit, au fil de l'enquête. Si j'ai bien ri au début du roman, peu à peu une sorte de malaise s'est installée. Est-ce à cause de la personnalité du narrateur ? Etant moi-même une grande timide (enfin, l'ayant été) je pense que ce trait de caractère poussé à son paroxysme m'a vraiment dérangé ; je n'ai eu qu'une envie pendant plus de la moitié du roman : secouer le détective / narrateur pour lui éviter de s'enfoncer davantage... mais bon il ne faut pas s'en faire, comme tout grand timide qui se respecte il accumule jusqu'au moment où il va craquer et libérer sa colère !

Pour résumer, J'enquête est une lecture intéressante, qui ne laisse pas indifférent et dont la fin m'a rendue perplexe. Une semaine après avoir terminé le roman, qui se lit facilement et rapidement, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non... je crois que je vais y réfléchir encore un peu.

Merci au site lecteurs.com et aux éditions Buchet/Chastel pour cette découverte.



 

dimanche 15 mai 2016

Les Intergalactiques 2016



Pour cette cinquième édition, le festival de science-fiction de Lyon a connu de grands changements.
Changement de date tout d'abord, avec un basculement en deuxième quinzaine de mai. Je trouve qu'il y a du pour et du contre : en général il fait meilleur mi-mai que fin octobre (ancienne date du festival des Intergalactiques), c'est plus agréable pour flâner, d'un autre côté vu que le festival se déroule en intérieur, cela n'a pas vraiment d'importance ; par contre le printemps est une période très riche en sorties / salons du livres / brocantes / j'en passe et des meilleures, alors que la fin de l'automne est plutôt tristounette de ce côté-ci : personnellement j'aimais bien ce dernier rendez-vous de l'année, là j'ai été obligée de jongler avec mon emploi du temps pour arriver à y caser ce festival auquel je tenais quand même à assister.
Deuxième changement de taille, le lieu : fini la MJC Monplaisir devenue trop étroite au fil des années, bienvenue à l'amphithéâtre Charles Mérieux ! Un peu difficile à trouver quand on ne connaît pas (heureusement que le GPS existe !), mais c'est un grand espace bien pratique qui permettra au salon du livre de continuer à se développer dans de bonnes conditions. Petit point négatif : alors que tout était regroupé à la MJC Monplaisir (salon du livre, tables rondes, projections, vide-grenier du geek), seuls se retrouvent à l'amphithéâtre le salon du livre et les tables rondes, les projections sont restées à la MJC : il faut donc faire un choix et préparer sa journée à l'avance, difficile de papillonner d'une activité à l'autre au grès de son humeur vu l'éloignement des sites. Gros point positif : le confort et la taille de la salle de conférence, j'ai assisté à deux tables rondes sans voir le temps passer et sans avoir à faire la queue des heures pour être sûre d'avoir une place.  

De l’empire britannique à l’imperium galactique ?
Avec (de droite à gauche sur la photo) : Alastair REYNOLDS (auteur), le traducteur, Peter F. HAMILTON (auteur),  Anudar (modérateur, animateur de la communauté francophone « De Dune à Rakis ») et Sara DOKE (auteur). 
Une table ronde intéressante qui, après un rappel historique sur l'Empire britannique, a opposé deux visions de l'expansion spatiale, l'une plutôt optimiste (Peter F. Hamilton et Alastair Reynolds), l'autre résolument pessimiste (Sara Doke).
 
 Jamais sans ma serviette : L’humour dans la Science-fiction Britannique.
Avec (de droite à gauche sur la photo) : Jean-Claude DUNYACH (auteur), Catherine DUFOUR (auteur) et Nicolas BOTTI (association le Grand Ordre de la Serviette). Modération : Le Fossoyeur de Films (critique et vidéaste).
Beaucoup de rires avec cette table ronde (normal me direz-vous vu le sujet !) qui a vu définir une typologie de l'humour anglais, a abordé le problème de la traduction et a débordé bien au-delà de la science-fiction. Je me suis régalée !

 
Outre ces deux tables rondes auxquelles j'ai assisté, j'ai pu profiter de la journée de samedi pour faire dédicacer mon exemplaire de La stratégie des As par son auteur, Damien Snyers (le coquin a l'art d'amadouer ses (futures) lectrices avec un chocolat belge à tomber ^_^), j'ai fait des emplettes sur les stands de la librairie Omerveilles et des Indés de l'Imaginaire (1 livre offert pour 2 achetés, comment résister ?), et j'ai pu faire dédicacer mes achats et discuter avec pas mal d'auteurs sans me presser car il n'y avait pas foule. J'ai vu, dans le désordre, Damien Snyers, qui prépare la suite de La stratégie des As, Valérie Simon, en pleine correction du second volume de La reine des esprits, Peter F. Hamilton, adorable malgré mon anglais défaillant, Li-Cam et Jean-Emmanuel Aubert, dont le prochain volume de la collection Petite Bulle d'Univers sortira en avant première aux Imaginales, et l'hilarant Jean-Claude Dunyach qui était désolé d'avoir oublié son masque de troll à l'hôtel...
 
J'ai passé une excellente journée et je retournerais avec plaisir aux Intergalactiques l'année prochaine !
 
 
 
 

jeudi 12 mai 2016

Désolée, je suis attendue, d'Agnès Martin-Lugand

Fiche technique :

Auteur : Agnès Martin-Lugand
Titre : Désolée, je suis attendue
Editeur / Collection : Michel Lafon / Romans
Nombre de pages : 379
Date de parution : Avril 2016


Quatrième de couverture :

Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.


Avis :

En trois titres et plus d'un million d'exemplaires vendus, Agnès Martin-Lugand a su trouver son public. J'ai adoré ses trois précédents romans qui ont su tour à tour me charmer et m'émouvoir : Les gens heureux lisent et boivent du café, La vie est facile, ne t'inquiète pas et Entre mes mains le bonheur se faufile. Désolée, je suis attendue ne déroge pas à la règle, je me suis régalée avec cette lecture riche en émotions.
 
L'histoire en elle-même n'est pas très originale et suit plus ou moins le même schéma que les précédents romans. Si on aime, il n'y  pas de soucis. Après tout les romans d'Agnès Martin-Lugand se lisent plus pour l'ambiance et les émotions qui s'en dégagent que pour l'originalité d'une intrigue ! Il est ici question d'amitié vraie, d'amour, d'absence, de choix de vie... Avec beaucoup de délicatesse Agnès Martin-Lugand met en place une très belle histoire, crédible en ce qui concerne les émotions ressenties par les différents personnages. Ceux-ci sont sympathiques et attachants, en particulier Yaël qui n'avait pourtant rien pour me plaire : ambitieuse, égocentrique, méprisant à tour de bras collègues, amis et famille, elle représente ce que je déteste le plus. L'auteur a réussi le tour de force de me faire apprécier cette jeune femme que l'on pourrait croire vide, froide et aseptisée, mais qui cache en réalité une douloureuse expérience sous une carapace qui ne demande qu'à s'effriter.
Désolée, je suis attendue se dévore en un rien de temps. Le lecteur est happé par l'envie d'en découvrir toujours plus : le mystère du passé de Yaël, la découverte de sentiments que l'on croyait enfouis très profondément, les coups du sort... tout cela nous tient en haleine et nous entraîne dans une farandole d'émotions portée par la plume fluide et limpide d'Agnès Martin-Lugand.
 
Petit bonus pour les lecteurs assidus de l'auteur, le clin d'œil à son précèdent roman, Entre mes mains le bonheur se faufile : j'ai adoré retrouver les personnages d'Iris et de Gabriel, voir ce qu'ils sont devenus fut un réel plaisir. J'aime beaucoup cette idée d'interconnexion entre les romans, de petit monde qui se met doucement en place... Peut-être retrouvera-t-on une référence à Yaël dans le prochain roman d'Agnès Martin-Lugand ? En tout cas j'ai déjà hâte de le découvrir !

Merci au site Livraddict et aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat que j'ai adoré !


 

mardi 10 mai 2016

La première fête du livre de Septème (Isère)


Je n'ai pas pu m'y rendre, alors voici le compte rendu de la fête du livre de Septème rédigé par Esfrid, petite reporter occasionnelle qui signe ici son premier billet pour le blog :-)


Dimanche 8 mai 2016 a eu lieu la 1ère fête du livre de Septème en Isère, sous la forme d'un parcours culturel avec lectures, tables rondes et expositions de peinture. La salle des fêtes a accueilli plusieurs écrivains régionaux en dédicaces. De nombreux genres étaient représenté : littérature jeunesse, fantaisie, historique, roman de terroirs... Dans le genre policier j'ai retenu en littérature jeunesse Mystères à Vienna de Martial Fiat qui se déroule à Vienne (bien-sûr) à l'époque de l'empereur Claude. Et dans un genre polar les 3 romans bretons de Bernard de Fonclare que l'on pourra retrouver à nouveau en dédicace cette année au festival Sang d'encre de Vienne...

Bernard de Fonclare (à gauche) et Martial Fiat (à droite).
 
 

samedi 7 mai 2016

Austerlitz 10.5, de François-Xavier Dillard et Anne-Laure Béatrix

Fiche technique :

Auteurs : Anne-Laure Béatrix et François-Xavier Dillard
Titre : Austerlitz 10.5
Editeur / Collection : Belfond / Polars et thrillers
Nombre de pages : 272
Date de parution : Mars 2016


Quatrième de couverture :

1910... Lors de la grande crue de Paris, la Seine atteint son niveau maximal de 8,62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz.
De nos jours... Une pluie diluvienne s'abat sur la capitale. L'alimentation électrique est coupée et la plupart des arrondissements connaissent un black-out total, faisant souffler un vent de panique sans précédent sur la population. Le métro est fermé, noyé dans une eau sombre et glacée, et lorsque les premiers immeubles s'effondrent et qu'une gigantesque vague de boue déferle sur la ville, c'est une véritable hystérie collective qui s'empare des Parisiens.
Sous le pont d'Austerlitz l'eau a atteint un nouveau record : 10,5 mètres.
Un an plus tard, Paris ne sera plus jamais la même. Pour François Mallarmé qui a perdu sa femme et son enfant dans la catastrophe, la vie n'est plus qu'un long cauchemar. Il continue tant bien que mal à faire son boulot de flic dans une ville où plus rien n'a de sens. Jusqu'au jour où une affaire de meurtres sordides l'amène au cœur du plus grand musée du monde, le Louvre.
Entre manipulations, chantage, rituels barbares et fêtes décadentes, Mallarmé va être plongé dans un univers sans règles ni morale, confronté à nouveau à la souffrance, à la folie et à la mort....


Avis :

Quand un auteur de polars rencontre une agrégée d'histoire travaillant au Louvre, cela donne Austerlitz 10.5 : un bon roman policier, bien mené et intelligent, à l'ambiance sombre et désespérée. 
[...] le monde est affreux. De toute éternité, les hommes n'ont cessé de se battre, de se trahir, de se vautrer dans l'argent... La violence et la cupidité sont partout. Mais quand on voit ce que le génie humain est capable de réaliser, quand on voit la finesse d'un trait de pinceau, la lumière d'un tableau de Vermeer ou de De La Tour... Alors là... là, oui, le monde s'éclaire ! Tout prend sens quand on sait regarder une œuvre.
Austerlitz 10.5 débute très fort, par un épisode cataclysmique extrêmement visuel dans sa description, et du coup vraiment angoissant. Malheureusement après ce démarrage sur les chapeaux de roues, le roman semble stagner en ce qui concerne le rythme et les émotions dégagées : tout est au même niveau, je n'ai plus ressenti cette poussée d'adrénaline qui m'avait tant plu au départ. Attention, je ne dis pas que le roman est plat et sans intérêt ! Seulement qu'au vu du démarrage, je m'attendais à des montagnes russes d'action et d'émotion ; alors forcément, j'ai été quelque peu déçue.
Le cadre est ce que j'ai préféré dans ce roman : un Paris dévasté, des sinistrés par milliers, sans logis ni ressources, qui hantent les sous-sols de la capitale, un gouvernement exilé à Versailles qui peine à concilier unité nationale et ambitions personnelles de la plupart de ses membres... L'argent de la reconstruction manque, les pires exactions sont commises dans l'indifférence générale, la situation est explosive et annonce un avenir bien sombre. A côté de ce décor, l'intrigue apparait assez classique : il s'agit en gros de traquer un tueur en série et de retrouver un enfant disparu. J'ai découvert le coupable et ses motivations assez tôt dans l'histoire, mais même avec cela le roman a continué à garder de l'intérêt. Les personnages sont plutôt sympathiques mais, je ne sais pas trop pourquoi,  je ne me suis pas vraiment attachée à eux, c'est dommage.
Le style des auteurs est agréable à lire, les chapitres sont très courts et les rebondissement nombreux, cela aide à maintenir un bon rythme de lecture. J'ai beaucoup aimé le fait que chaque chapitre porte le nom d'une œuvre issue des collections du musée du Louvre, tableau ou sculpture qui fait écho avec l'action principale du chapitre ; certaines œuvres sont très connues, mais pour les autres j'ai du aller faire une petite recherche sur Internet pour bien les visualiser ou tout simplement les découvrir... Voilà un petit plus sympathique pour enrichir notre culture générale ;-)

Merci au site lecteurs.com et aux éditions Belfond pour cette intéressante lecture.
 
 
 
 

mercredi 4 mai 2016

Les voleurs de sexe, de Janis Otsiemi

Fiche technique :

Auteur : Janis Otsiemi
Titre : Les voleurs de sexe
Editeur : Jigal
Nombre de pages : 200
Date de parution : Septembre 2015


Quatrième de couverture :

À Libreville, une folle rumeur envahit la ville et crée la psychose… Dans la rue, tout le monde marche les mains dans les poches en évitant soigneusement d’approcher des inconnus… Il semblerait en effet que d’une simple poignée de main, de louches individus détroussent les passants de leurs « bijoux de famille » ! On les appelle les voleurs de sexe…
C’est dans cette atmosphère électrique que, parallèlement, les gendarmes de la Direction générale des recherches mènent leur enquête sur un trafic de photos compromettantes touchant le président de la République… De son côté, la police recherche activement les auteurs du braquage qui a mal tourné d’un homme d’affaires chinois, laissant trois morts sur le carreau…
À Libreville, la vie n’est pas tous les jours un long fleuve tranquille…


Avis :
 
Écrivain gabonais, Janis Otsiemi nous fait découvrir son pays de manière extrêmement vivante et dynamique avec Les voleurs de sexe. Le gros point fort de ce roman d'après moi, c'est la plume de l'auteur. Expressions savoureuses et vocabulaire imagé nous entraînent directement à Libreville sur les pas de petits (et grands) délinquants et de flics plus ou moins corrompus. Trois intrigues se mêlent tout au long du roman, deux principales et une plus anecdotique : le braquage d'un riche homme d'affaire chinois, le trafic de photographies compromettantes du président de la République et la recherche de voleurs de sexes. J'attendais beaucoup de cette dernière affaire, après tout c'est elle qui donne son titre au roman ; malheureusement elle n'est qu'à peine évoquée tout au long de l'histoire et connaît un dénouement rapide, pour ne pas dire abrupt, à la toute fin du roman. Cela m'a un peu déçue, car au final on se retrouve avec une intrigue plutôt classique qui ne tire son originalité que du cadre de l'action. Cette déception mise à part, ce polar se lit facilement et rapidement : il y a de l'action et de l'humour, quelques piques pour critiquer la société et le pouvoir en place, les histoires sont cohérentes et les personnages sympathiques. Ce n'est pas le roman du siècle, mais j'ai passé avec Les voleurs de sexe un bon moment de lecture et d'évasion.
 
Merci au site lecteurs.com et aux éditions Jigal pour cette découverte dépaysante !
 
 
 
 

lundi 2 mai 2016

Challenge "Gourmand #5"



Avec le challenge Gourmand organisé par titepomme sur le site Livraddict j'ai dû successivement traquer le chocolat, le thé puis le vin. Pour cette cinquième édition une petite cure santé semble de rigueur puisque nous devrons trouver de l'eau...
 
 
Le principe :
 
Lire, tout simplement, et au gré de nos lectures débusquer les aficionados de l'eau.
Pour gagner un point, il faudra signaler la phrase et le livre dans lequel nous l'avons trouvé. Un seul point ou une seule mention par livre.
Les albums, mangas, BD et ebooks comptent également. Par contre pas les livres de recettes !! ^_^
Le mot eau doit être nommé textuellement (dans son sens culinaire et gustatif, et non pour les douches / bains).
 
 
Durée :
 
Du 1er mai au 31 octobre 2016.
 
 
Inscription :
 
Sur le forum Livraddict, dans le fil de la discussion.
 
 
Vous trouverez ci-dessous mes lectures effectuées dans le cadre de ce challenge, avec la phrase adéquate :
 

dimanche 1 mai 2016

Alouettes, de Jeanne-A. Debats

Fiche technique :

Auteur : Jeanne-A. Debats
Titre : Alouettes
Série / Volume : Testament, volume 2
Editeur / Collection : ActuSF / Les 3 souhaits
Nombre de pages : 440
Date de parution : Mars 2016


Quatrième de couverture :

Je m’appelle Agnès, et je suis orpheline. Ah ! Et sorcière, aussi. Mon oncle m’a engagée dans son étude notariale. Ne croyez pas que le job soit ennuyeux, en fait, ce serait plutôt le contraire. En ce moment, tout l’AlterMonde est en émoi à cause d’une épidémie de Roméo et Juliette. Imaginez : des zombies tombant amoureux de licornes, des vampires roucoulant avec des kitsune, des sirènes jurant un amour éternel à des garous. Et tout ce beau monde défile dans notre étude pour se passer la bague au doigt. Mais la situation commence à sérieusement agacer les hautes autorités.
Et comme l’AlterMonde n’est pas Vérone, à nous de faire en sorte que cette fois l’histoire ne se termine pas dans un bain de sang...


Avis :
 
Alouettes, c'est un éclat de rire par chapitre, au minimum ! Et des chapitres, il y en a 57 !! Autant vous dire que j'ai passé un excellent moment de lecture, entre rires et sourires :-D

Suite directe de L'héritière que j'avais adoré, Alouettes nous plonge en plein drame shakespearien. Les jeunes de l'AlterMonde tombent fous amoureux les uns des autres, les couples les plus improbables se forment, les parents se fâchent, et comme dans Roméo et Juliette tout menace de se terminer dans un bain de sang... Missionnée pour circonscrire le drame, et accessoirement pour éviter la fin du monde, l'équipe de l'étude notariale aura fort à faire, d'autant plus qu'elle est à la recherche d'un artefact moyenâgeux un peu particulier qui a disparu depuis la Révolution. Vous vous demandez sûrement comment on peut trouver à rire avec un tel scénario... Tel est le talent de l'auteur qui sait manier à la perfection situations cocasses et fines réparties, absurde et sérieux. 
 
Une fois de plus j'ai adoré les personnages variés et attachants - que j'ai pris énormément de plaisir à retrouver pour certains, à découvrir pour d'autres -, l'humour omniprésent, mélange de comique de situation et d'autodérision, le ton adulte et intelligent... Jeanne-A. Debats a l'art et la manière de divertir agréablement tout en faisant passer quelques messages, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Les thèmes du deuil, du manque, de l'estime de soi ou de la différence, pour ne citer qu'eux, sont évoqués avec subtilité. Clairement, en l'espace de trois romans et quelques nouvelles, je suis devenue fan du travail de l'auteur... Il va absolument falloir que je découvre ses autres textes pour voir si cette impression se confirme !

Si vous avez aimé L'héritière foncez sans hésiter, vous adorerez Alouettes qui selon moi est encore meilleur. Si vous n'avez pas encore lu L'héritière, il vient de sortir en poche, ne passez pas à côté de cet excellent roman... et après vous pourrez enchaîner sans problème avec Alouettes ! En attendant le troisième volume que j'attends déjà avec impatience...



 

Bilan achats et lectures - Avril 2016

Avril a été un mois vraiment chargé en ce qui me concerne. Entre mes trajets à rallonge, le rythme du boulot qui s'intensifie et les différents festivals qui ont émaillé le mois, j'ai eu peu de temps pour lire, et encore moins pour poster mes chroniques. Voici donc mon bilan mensuel, petit pour les lectures, mais grand pour les achats ! Je sens que je vais avoir du mal à résorber ma PAL qui prend des proportions gigantesques ^_^'
 
 
MES LECTURES :

Romans :

1687 pages lues... là je peux vraiment dire que c'était un "petit" mois niveau lectures ! Il y a eu deux romans que j'ai adoré, Alouettes de Jeanne-A. Debats, et Désolée, je suis attendue d'Agnès Martin-Lugand, l'un hilarant et l'autre chargé en émotions.
Le livre que je n'ai pas aimé, c'est Premier amour de Samuel Beckett. J'avais lu - et détesté - En attendant Godot quand j'étais au lycée, il y a une éternité ; quand j'ai aperçu ce petit roman à la médiathèque j'ai voulu retenter la plume de l'auteur en me disant que j'avais mûri, que je ne percevais forcément plus les choses de la même manière... et bien non, ça n'a pas fonctionné, je n'aime toujours pas ! Je crois que Samuel Beckett n'est vraiment pas fait pour moi...

http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2016/04/le-boucher-du-capitole-de-pascal-candia.html    http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2016/05/alouettes-de-jeanne-debats.html        http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2016/05/les-voleurs-de-sexe-de-janis-otsiemi.html
http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2016/05/austerlitz-105-de-francois-xavier.html      http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2016/05/desolee-je-suis-attendue-dagnes-martin.html
 
 
BD et manga :

Peu de lectures et pas de coup de cœur ce mois-ci, juste quelques bons moments d'humour et de détente, mais ce n'est déjà pas si mal...

       
 
 
ILS ONT REJOINT MA PAL EN AVRIL :

Romans :


Enormément d'achats en avril, forcément avec Quais du Polar les tentations sont nombreuses, et comme je travaille depuis quelques mois maintenant j'ai pu mettre de côté assez d'argent pour me faire plaisir sans culpabiliser (^_^). A cela, il convient d'ajouter quelques partenariats et trois achats surprise au festival Japan Touch Haru où quelques auteurs de fantastique / fantasy avaient un stand...

                                                                         
 
 
BD et manga :

Je me suis montrée raisonnable niveau BD et mangas : j'ai profité de l'opération Les 48h de la BD, j'ai effectué un petit achat au festival BDécines et j'ai fait un rapide petit tour à la librairie Glénat.
 
             
 
 
Et vous, qu'avez-vous lu ce mois-ci ? Des coups de cœur, des déceptions ? N'hésitez pas à venir partager vos lectures :-)