jeudi 9 novembre 2017

Le camp des autres, de Thomas Vinau (#MRL17)

Fiche technique :

Auteur : Thomas Vinau
Titre : Le camp des autres
Editeur : Alma éditeur
Nombre de pages : 200
Date de parution : Août 2017


Quatrième de couverture :

Gaspard et son chien s'enfuient dans la forêt.
L'enfant a peur, il a froid, il a faim, il court, il trébuche, il se cache. Il est blessé. Un homme le recueille. Qui est ce Jean-le-blanc ? Un sorcier, un contrebandier, un professeur ? Avec lui, et d'autres récalcitrants - ceux de la caravane à Pépère qui défraya la chronique au début de XXe siècle - Gaspard va découvrir la vie en marchant sur le monde.

« Je l'ai gardée au chaud cette histoire qui poussait, qui grimpait en nœuds de ronces dans mon ventre en reliant, sans que j'y pense, mes rêves les plus sauvages venus de l'enfance et le muscle de mon indignation. Alors j'ai voulu écrire la ruade, le refus, le recours aux forêts », explique Thomas Vinau à propos de ce quatrième roman puissant, urgent, minéral.


Avis :

A la fois poète et romancier, Thomas Vinau a une plume particulière que j'ai découverte il y a quelques années avec La part des nuages que j'avais bien apprécié. C'est donc avec beaucoup d'attentes que j'ai commencé son nouveau roman : je n'ai pas été déçue par ma lecture, loin de là !

Le camp des autres est une très belle histoire, simple et lumineuse, qui nous parle de rencontres, d'entraide et de liberté. Un jeune garçon courageux et maltraité, un chien blessé, un ermite impressionnant, des tsiganes et des brigands, la forêt accueille en son sein tout un monde d'exclus et de marginaux qui cohabitent en suivant des règles simples, différentes de celles de la société "normale". La découverte de ce monde bien particulier a des allures de quête initiatique pour le jeune Gaspard. Il en prend plein les yeux et le lecteur également.
Avec ses chapitres extrêmement courts (deux pages, rarement trois), Thomas Vinau nous entraîne sur un rythme effréné au cœur de la forêt et de la caravane des exclus. Le style de l'auteur est percutant, c'est un mélange de descriptions et de dialogues sans ponctuation. Cela peut sembler déroutant, mais on s'y habitue très rapidement. Les émotions surgissent facilement du texte : la peur, l'urgence, puis le calme, la curiosité et le sentiment de liberté, que tout est possible... le lecteur est en phase avec le héros de l'histoire, le rythme de la lecture se calquant sur celui du jeune Gaspard. Les images sont belles, les faits sont passionnants, j'ai passé un très bon moment avec cette lecture.

J'ai pu lire Le camp des autres grâce à l'opération Les matchs de la rentrée littéraire (#MRL17) organisé par PriceMinister-Rakuten. Un grand merci à PriceMinister-Rakuten et aux éditions Alma pour cette très belle occasion.
 
 
 
 
 

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