vendredi 31 juillet 2015

Le chevalier d'Éon, de Tow Ubukata

Fiche technique :

Auteur : Tow Ubukata
Traducteurs : Éric Faure, Rodolphe Massé, Alexandra Maillard
Titre : Le chevalier d'Éon
Editeur / Collection : Calmann-Lévy / Littérature étrangère
Nombre de pages : 192
Date de parution : Février 2008


Présentation éditeur :

Paris, XVIIIème siècle. Après de longues années de séparation, le jeune d’Éon de Beaumont se réjouit de revoir enfin sa sœur aînée, Lia, qui vit désormais à la cour de Louis XV. Mais l’heure des retrouvailles est assombrie par une terrible découverte : tout l’équipage de la dame, intime de la famille royale, a été sauvagement assassiné. Et Lia reste introuvable. Unique indice sur les lieux du crime : le mot « PSAUMES » écrit avec le sang des victimes… Insistant pour participer à l’enquête, d’Éon apprend que quatre autres jeunes filles ont disparu dans des conditions tout aussi mystérieuses. L’énigme s’épaissit encore lorsque les indices disparaissent et qu’on écarte sans raison le jeune homme de l’investigation. Mais guidé par une force occulte qui le pousse à continuer, le chevalier va s’engouffrer dans un labyrinthe de faux-semblants qui le mèneront directement au Secret du Roi, la police secrète de Sa Majesté dans laquelle il va s’engager dans l’espoir de retrouver sa sœur…
Première pierre du titanesque projet Chevalier d’Éon parallèlement décliné en manga (aux éditions Asuka) et en animé (chez Kaze), à la fois roman d’apprentissage et enquête policière, ce thriller ésotérique aux frontières du fantastique nous propose une plongée haletante au cœur d’une Europe en ébullition.


Avis :

Le chevalier d'Éon est un vaste projet multi-support qui décline la même histoire en roman, manga (8 volumes) et anime (24 épisodes). Chaque média est indépendant des autres, vous pouvez donc entrer dans l'univers du chevalier d'Éon par la porte que vous voulez. Pour ma part, j'ai décidé de commencer par le roman... J'aurais mieux fait de m'abstenir !
 
Ce roman nous narre les aventures d'Éon de Beaumont, parti à la recherche de sa sœur, Lia de Beaumont. Ne vous attendez surtout pas à lire des aventures romancées du véritable chevalier d'Éon, les deux personnages (le vrai et le fictif) n'ont pratiquement rien en commun, même pas le patronyme (hé oui, "d'Éon" n'est pas censé être le prénom du monsieur). Malgré cela ce roman promettait d'être très intéressant car il mêle histoire, enquête policière et aventures fantastiques, des genres que j'affectionne tout particulièrement.
 
Il y a quelques points positifs, malheureusement ils sont loin d'être majoritaires :
  • l'idée générale est intéressante ;
  • l'histoire est séparée en 6 parties au découpage similaire, composées chacune de 3 chapitres relativement courts, ce qui fait qu'on n'est jamais perdu dans une lecture que l'on peut morceler à l'envie ;
  • ... ;
  • en fait, je ne vois pas d'autres points positifs.
 
Les points négatifs du roman sont visibles dès les premières lignes. Alors, en vrac, il y a :
  • beaucoup d'anachronismes et d'approximations concernant l'époque, les pays, les coutumes, etc. Cette vision très personnelle et "japonaise" de l'auteur peut prêter à sourire si on est indulgent (mieux vaut en rire qu'en pleurer, non ?) ;
  • une enquête qui part dans tous les sens, qui est résolue n'importe comment, au petit bonheur la chance, tant l'utilisation des "indices" est inappropriée ou inexistante. Pas la peine d'essayer de résoudre les énigmes en même temps que le héros, cela ne sert strictement à rien pour faire avancer l'histoire ;
  • la résolution des énigmes est risible, tout est à base d'anagrammes et les solutions sont vraiment tirées par les cheveux. Par exemple, Éon rejoint les services secrets de Louis XV et se voit attribuer le nom de "chèvre" (ne rigolez pas, Louis XV est quant à lui "cheval-blanc", un nom de code que j'aurais plutôt attribué à Henri IV, mais bon on ne va pas chipoter). Éon et sa sœur Lia sont très liés depuis l'enfance, et la principale mission d'Éon est de retrouver sa sœur. Et là, il a une illumination : "chèvre" et "Lia" sont l'anagramme de... ta dam : "chevalier" !! Et voilà comment d'Éon devient le Chevalier d'Éon !! C'est n'importe quoi ! Et toutes les énigmes sont du même acabit ;
  • l'attribution de noms totalement ridicules : les grands méchants s'appellent "Notre-Père" et "Gargouille-poétesse", il n'y a vraiment pas de quoi frissonner ;
  • les personnages ont autant de personnalité qu'un groupe de bigorneaux avariés, et Éon, le héros, ne doit pas avoir plus de 3 neurones en état de fonctionnement tant il est incapable d'additionner deux faits pour en tirer une conclusion ;
  • les nombreuses répétitions (il y en a beaucoup trop) et les explications superflues alourdissent le texte.
Il y a encore bien d'autres points négatifs, mais tous les lister me prendrait la journée... et puis il faut bien vous laisser quelques découvertes à faire, au cas improbable où vous voudriez lire ce roman ;-)
 
Pour conclure, Le chevalier d'Éon est un navet que je déconseillerais à mon pire ennemi. Personnellement, il m'a dégoûtée de découvrir le manga et l'anime... Dommage, si cela se trouve ils étaient de bonne qualité...
 
 
Notation :

4/10.
 
 

mercredi 29 juillet 2015

Cinq filles, trois cadavres mais plus de volant, d'Andrea H. Japp

Fiche technique :

Auteur : Andrea H. Japp
Titre : Cinq filles, trois cadavres mais plus de volant
Editeur : Marabout
Nombre de pages : 352
Date d'édition : Juin 2010


Résumé éditeur :

Cinq copines partagent depuis toujours leurs déboires professionnels et sentimentaux : Emma la blonde pulpeuse en mal d'enfant, Nathalie la mère au foyer qui vient de se faire plaquer, Hélène la tête chercheuse qui a fait de son absence de diplomatie une arme redoutable, Charlotte la psy qui finit toujours par coucher avec le plus gratiné de ses patients, et enfin Juliette, l'esthéticienne qui dorlote une clientèle masculine triée sur le volet. Le jour où Charlotte découvre un cadavre enchaîné au volant de sa voiture, elle panique et appelle immédiatement ses amies à la rescousse. Les cadavres s'accumulent …


Avis :

Il y a quelques années, j'adorais lire les romans policier d'Andrea H. Japp, en particulier sa série mettant en scène Gloria Parker-Simmons : bien écrits, avec un suspense soutenu et des personnages à forte personnalité, ces romans me faisaient passer à chaque fois un très bon moment. Etant à la recherche d'une lecture légère et humoristique, sans prise de tête, c'est donc sans hésiter, et avec curiosité, que je me suis plongée dans un roman chick-lit écrit par Andrea H. Japp : Cinq filles, trois cadavres mais plus de volant.

Les personnages, stéréotypés à mort (mais bon, c'est le genre qui veut ça), ont des caractères bien identifiables. Il y a en pour tous les goûts, et cette variété fait que beaucoup de lectrices pourront s'identifier facilement à l'une ou à l'autre des cinq héroïnes : la mère célibataire un peu dépassée par sa fille adolescente, la femme au foyer récemment abandonnée par son mari, la beauté froide en quête du mâle parfait, l'intellectuelle qui va droit au but ou la nana qui collectionne les histoires d'amour foireuses... Toutes sont des jeunes femmes d'aujourd'hui, 30 - 40 ans environ, un peu fofolles mais le cœur sur la main, prêtes à tout pour venir en aide à l'une des leurs.
Tous les éléments constitutif d'une bonne chick-lit sont présents : le ton léger et décalé, les problèmes relationnels avec la gent masculine, les citadines adaptes du shopping et soucieuses de leur apparence, le happy end de rigueur... On aime ou on n'aime pas, mais au moins on sait à quoi s'attendre. Ajoutez à cela une intrigue alambiquée, un suspens constant et un humour omniprésent et vous obtiendrez une lecture savoureuse. Il y a cependant quelques petits points qui m'ont dérangée : trop de longueurs au début du roman (heureusement le rythme s'accélère dès l'apparition du premier cadavre), trop de superficialité (le shopping est-il vraiment le remède miracle à tous les maux de la terre ?), trop de coïncidences heureuses... Malgré cela Cinq filles, trois cadavres mais plus de volant est une lecture agréable, idéale pour se vider la tête pendant un long voyage en train ou en avion...


Note :

7,5/10.



dimanche 26 juillet 2015

Sanctuaire Genesis, première partie

Fiche technique :

Scénario : Christophe Bec et Philippe Thirault
Illustrations : Stefano Raffaele
Titre : Sanctuaire Genesis, première partie
Série / Volume : Sanctuaire Genesis, volume 1
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Nombre de pages : 56
Date de parution : Juin 2015


Résumé éditeur :

Syrie, désert de Ras-Shamra, 1934. L’entrée d’un immense temple sous-terrain est découverte par hasard. Des fouilles archéologiques se mettent en place, sous la direction du professeur Delorme, spécialiste de la culture ougarite. Mais ce chantier éveille d’autres intérêts et un détachement de nazis prend possession des lieux par la force. Ils veulent contraindre les chercheurs à réveiller Môth, une divinité maléfique dont ils entendent faire l’arme ultime…


Avis :

J'ai eu la possibilité de lire en streaming Sanctuaire Genesis, première partie grâce à une opération spéciale Masse critique du site Babelio. Merci à eux, ainsi qu'au site de lecture en ligne Sequencity, sans oublier les éditions Les Humanoïdes Associés, pour m'avoir fait découvrir cette très bonne bande dessinée.

Pour commencer, un petit mot sur le site Sequencity pour ceux qui, comme moi il y a encore quelques temps, ne connaitraient pas. Il s'agit d'une librairie numérique spécialisée en BD / Mangas / Comics, forte d'un catalogue de 10000 titres à ce jour. Des nouveautés paraissent chaque semaine, les albums sont critiqués par des "experts" (beaucoup sont des libraires spécialisés) et les premières pages de chaque titre peuvent être feuilletées gratuitement, ce qui permet de se faire une idée avant d'acheter ; personnellement, j'apprécie beaucoup ce dernier point. Une fois l'album acheté et stocké dans notre bibliothèque virtuelle, il suffit de cliquer sur la couverture et faire défiler les pages pour le lire en streaming, avec possibilité de zoomer, c'est extrêmement simple.

Prévue en 2 volumes, Sanctuaire Genesis est une très bonne bande dessinée d'aventures qui n'est pas sans rappeler, sur certains points, Les aventuriers de l'Arche perdue, le premier film d'Indiana Jones... avec un ton résolument plus adulte, l'humour en moins, la violence et le sexe en plus.
On y trouve une civilisation disparue, des ruines mystérieuses et maléfiques, un chantier de fouilles à haut risque, des méchants Nazis à la recherche de l'arme suprême, des Touaregs sentinelles d'un passé qui ne doit pas refaire surface, une femme en colère et des archéologues passionnés... Les personnages sont plutôt bien travaillés, ils ont du vécu et leurs réactions face à l'ensemble des évènements sont réalistes. L'intrigue est bien menée, les actions et retournements de situation s'enchaînent harmonieusement, sans temps morts. Le suspense est constant, et ce jusqu'à la dernière case qui ne nous laisse qu'une envie : découvrir la suite !
Les illustrations sont très belles. les personnages sont réalistes et bien proportionnés, mais leurs expressions sont un peu trop figées à mon goût. Par contre, j'ai trouvé les décors splendides - dans leur genre bien particulier - avec une mise en couleur qui traduit bien l'ambiance oppressante de l'histoire.
Entre les illustrations et le scénario haletant, Sanctuaire Genesis est une très bonne bande dessinée détente dont le principal défaut est que la suite (et fin) n'est pas encore publiée.


Notation :

8/10.


Et voici, pour vous imprégner de l'ambiance de l'album, les premières pages de Sanctuaire Genesis :

 
 
 

samedi 25 juillet 2015

Cinq pas sous terre, de Vanessa Terral

Fiche technique :

Auteur : Vanessa Terral
Titre : Cinq pas sous terre
Editeur : Editions du Petit Caveau
Nombre de pages : 178
Date d'édition : Août 2013


Résumé éditeur :

Début de l’été, près de Toulouse.
Jabirah se réveille dans une cave, malade et incapable de faire un geste. Une femme ne tarde pas à la rejoindre. Elle dit s’appeler Muriel et être une engeôleuse d’esprits, une sorte de médium dont le but est de protéger l’harmonie entre les ombres et les humains. Cette illuminée propose à sa prisonnière un marché qui ressemble plutôt à un chantage : la servir, en échange de quoi elle lui rendra son suaire.
Paraît-il que Jabirah est une mâchonneuse de linceul, un vampire nouveau-né dont le corps va pourrir si elle n’ingère pas régulièrement des bouts de son drap mortuaire, et cela jusqu’au dernier fil.
Quant à ce que Muriel demande en retour… Bah, il s’agit de trois fois rien ! Simplement tuer un engeôleur fou qui veut réveiller le passé de la Ville rose…


Avis :

Publiée sous forme de feuilleton numérique en 2013 avant de sortir en intégrale - papier et numérique - aux éditions du Petit Caveau, Cinq pas sous terre est une histoire de vampires qui sort des sentiers battus.
Vous ne trouverez pas ici de bellâtre suceur de sang, ni de chasseuse de vampire qui manque de se faire exsanguiner toutes les deux pages avant de tomber follement amoureuse de son plus grand ennemi... Les personnages, originaux, ont des caractères bien trempés. Jabirah, vampire nouveau-né, est une jeune femme d'origine maghrébine, lesbienne de surcroit, qui doit se nourrir de son linceul pour parfaire sa transformation ; elle ingère également un peu de sang, mais mâchonner son drap mortuaire jusqu'au dernier fil est essentiel à sa survie. Muriel, quand à elle, est une enjôleuse, enfin plutôt une engeôleuse (comme dans "geôle") : ivre de vengeance suite à la disparition brutale de son mentor, elle n'use plus de ses charmes et sa gentillesse pour s'allier les esprits et en faire ses familiers, mais de contrainte et de violence, comme dans le cas de Jabirah qu'elle a acheté et compte bien utiliser, qu'elles qu'en soient les conséquences, pour prendre sa revanche. Les réactions des personnages sont plutôt réalistes, et j'ai bien aimé ce duo de femmes fortes venues d'horizons différents qui tentent de travailler ensemble. L'histoire en elle-même est un peu courte pour que les relations se développent en profondeur, mais la nouvelle bonus présente à la fin de l'ouvrage permet d'approfondir l'histoire de Jabirah et Muriel et de répondre à certaines questions.
Autre originalité, l'intrigue se déroule à Toulouse. La ville rose, ses monuments, ses mythes et son histoire sont mis à l'honneur dans ce roman ; personnellement j'ai découvert la ville ici, mais je pense que celles et ceux qui sont déjà allés sur place pourront se projeter plus facilement dans les lieux de l'intrigue.
Pour finir, Vanessa Terral a un style d'écriture très agréable à lire. Les dialogues sonnent juste, descriptions et actions sont bien dosées et les événements s'enchaînent sans temps morts. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire Cinq pas sous terre ; si vous cherchez une histoire de vampires originale qui se passe près de chez vous, foncez découvrir ce titre !


Note :

8/10.
 
 
 

vendredi 24 juillet 2015

The Book of Ivy, d'Amy Engel

Fiche technique :
 
Auteur : Amy Engel
Traducteur : Anais Goacolou
Titre : The Book of Ivy
Série / Volume : The Book of Ivy volume 1
Editeur : Lumen
Nombre de pages : 342
Date de parution : Mars 2015
 
 
Résumé éditeur :
 
À la suite d’une guerre nucléaire dévastatrice, la population des États-Unis s’est retrouvée décimée. Un groupe de survivants a fini par se former, mais en son sein s’est joué une lutte de pouvoir entre deux familles pour la présidence de la petite nation. Les Westfall ont perdu. Cinquante ans plus tard, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, dans une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
Cette année, mon tour est venu. Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le fils du président que je suis destinée à épouser. L’objectif, c’est la révolution, et le retour au pouvoir des miens. Peu importe qu’un cœur de chair et de sang batte dans sa poitrine, peu importe qu’un innocent soit sacrifié pour des raisons politiques. Peu importe qu’en apprenant à le connaître, je fasse une rencontre qui change ma vie. Mon destin est scellé depuis l’enfance.
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? The Book of Ivy est le premier roman d’Amy Engel, à la fois suspense insoutenable, dystopie cruelle et histoire d’amour torturée.
 
 
Avis :
 
Le monde d'Ivy Westfall est tout petit : il se compose en tout et pour tout d'une ville, protégée par de hautes barrières, habitée par une dizaine de milliers d'habitants qui vivent tant bien que mal une vie très réglementée, marquée par les pénuries (énergie, nourriture, médicaments) et les malformations congénitales (conséquences de la guerre nucléaire qui a eu lieu un demi siècle plus tôt). Les mariages arrangés sont obligatoires dès 16 ans entre les anciens partisans des Westfall et des Lattimer, les deux familles rivales qui revendiquent le pouvoir de cette jeune nation. Personne n'a son mot à dire - surtout pas les femmes condamnées à se marier et à enfanter le plus tôt possible - mais tout le monde s'en accommode au nom de la paix et de la sécurité. Enfin, presque tout le monde...

The Book of Ivy  est clairement destiné à un lectorat adolescent et jeune adulte. Malgré cela, il se lit également très bien pour les lecteurs plus âgés. Si l'histoire en elle-même ne brille pas par son originalité, les personnages sympathiques et attachants en rendent la lecture addictive ; une fois le roman commencé, difficile de s'arrêter avant la fin tant le besoin de savoir ce qu'il va advenir d'Ivy et de Bishop est grand. Evidemment, on se doute dès les premières pages qu'ils vont finir par tomber amoureux l'un de l'autre tant ils font penser à Roméo et Juliette, mais cela ne se fait pas en cinq minutes, il n'y a  aucun coup de foudre : ils vont devoir s'apprivoiser et apprendre à se faire confiance, ce qui rend leurs premiers émois vraiment touchants. Et puis surtout, il y a le cruel dilemme d'Ivy : que doit-elle choisir entre cet amour naissant et son devoir envers sa famille ? Pourra-t-elle arriver à se sortir de cette situation sans blesser ni trahir personne ?
Le style de l'auteur est simple et direct, le roman se lit rapidement et agréablement. Ecrit à la première personne, l'immersion dans les pensées et le quotidien d'Ivy est totale. Le ton est plutôt frais et gentillet malgré les thèmes abordés (mariages forcés, conditionnement, secrets de famille, complot, meurtre, coup d'état, etc.), c'est un parti pris qui m'a un peu dérangée car je m'attendais à plus de dureté dans ce monde post-apocalyptique. Heureusement la fin du roman laisse présager un second volume plus violent, en phase avec le monde qui entoure la ville de Westfall...


Notation :
 
8/10.



 

jeudi 16 juillet 2015

Sansonnets, un cygne à l'envers, de Pierre Thiry

Fiche technique :

Auteur : Pierre Thiry
Titre : Sansonnets, un cygne à l'envers
Editeur : BoD
Nombre de pages : 124
Date de parution : Mars 2015


Quatrième de couverture :

Ces cent sonnets sont des sourires qui te sont adressés. Ils ont été inventés lorsque j'avais du temps : à l'arrêt d'autobus, sur le quai de la gare SNCF, dans un train, sur une terrasse de café, dans une salle d'attente, sur un coin de table durant un repas ennuyeux, dans mon bureau, dans un magasin de chaussures, en discutant avec ma coiffeuse, en attendant un dessert au restaurant, en marchant en forêt, en essayant une nouvelle chemise, en lisant un livre, en marchant sous la pluie, en savourant un concert, en rêvant devant un arbre, en écoutant converser les sansonnets au-dessus de l'étang des cygnes... Où mènent-ils ? Vers la recette de... De quoi ? Ouvre, explore et tu verras.


Avis :

Sansonnets, un cygne à l'envers est sous-titré Cent sonnets insignes allant vers... Dès la couverture, le ton est donné : ce recueil de poésie sera placé sous le signe des jeux de mots. S'inscrivant dans une longue tradition consistant à publier des ensembles de cent sonnets, Pierre Thiry dépoussière le genre avec délices et beaucoup d'érudition.

En règle générale je ne suis pas une grande amatrice de poésie, mais j'avais tellement aimé le style de Pierre Thiry dans Le Mystère du Pont Gustave-Flaubert que je ne pouvais pas passer à côté de ses "sansonnets" ! Et là, je dois dire que je ne suis pas déçue : entre rimes et jeux de mots, acrostiches, clins d'œil et autres variations autour d'un thème, les mots voltigent et tourbillonnent pour le plus grand plaisir des lecteurs. Ce n'est certes pas de la "grande" poésie, mais là n'est pas le but de l'auteur. Ces sonnets sont très agréables à lire (à voix haute tout autant qu'à voix basse), amusants, intelligents et bien réalisés. Pierre Thiry nous promet des sourires dans la quatrième de couverture, et force est de constater qu'il a tenu parole.

A la fin du recueil, une postface nous renseigne sur les motivations de l'auteur et nous apprends quelques faits très intéressants - et bien référencés - sur l'histoire de la poésie et les différentes règles qui régissent les sonnets. Enfin, Pierre Thiry nous offre une recette qui semble tellement simple à mettre en œuvre que je n'ai qu'une envie : la tester !

Voici, en guise de clin d'œil à son précédent roman, Le Mystère du Pont Gustave-Flaubert, l'un des acrostiches présents dans ce sympathique recueil :

       Ce que pense Gustave du Pont Gustave-Flaubert : il en perd le goût du Thé.

       Gustave est joyeux : « Pour ma gloire
       Un pont-levant porte mon nom.
       Soulevés ses tabliers sont
       Très sexy ! c'est bon pour ma poire.

       Avoir mon nom sur un tel pont
       Voilà qui va me fair' connaître
       En France, et même aussi peut-être
       Facilement ailleurs : un pont

       Levant de ce type c'est rare !
       Alfred Jarry, ce scribouillard
       Ubugène, n'a pas ma chance !

       Balzac non plus ! je suis le seul
       Ecrivain à avoir ma gueule
       Recrépie par ce truc intense... »

Entre l'humour, l'érudition et la recette "magique" réservée aux lecteurs, ce serait vraiment dommage de passer à côté de Sansonnets, un cygne à l'envers... surtout que ce n'est pas son petit prix qui risque de vous arrêter. Alors, n'hésitez pas à passer commande :-)

 
Notation :

8/10.



 

lundi 13 juillet 2015

Identique, de Scott Turow

Fiche technique :

Auteur : Scott Turow
Traducteur : Antoine Chainas
Titre : Identique
Editeur : JC Lattès
Nombre de pages : 379
Date de parution : Septembre 2014


Résumé éditeur :

Le sénateur Paul Gianis se présente comme maire à Kindle County tandis que son frère jumeau, Cass, est libéré après avoir purgé une peine de vingt-cinq ans de prison pour le meurtre de son ancienne petite amie, Dita Kronon. Lorsque Evon Miller, responsable de la sécurité pour la société de Hal Kronon, frère de la victime, et Tim Brodie, détective privé, reprennent l’enquête sur la mort de Dita, ils se retrouvent pris au piège des illusions et confrontés à une vérité sans fard : les gens ne croient que ce qui les arrange.
Passion, meurtre et trahison : dans ce superbe roman, Scott Turow, maître incontesté du thriller juridique, revisite avec brio le thème de la gémellité.
 
 
Avis :
 
Avec Identique, Scott Turow tenait une excellente idée de thriller. En effet, entre un meurtre vieux de 25 ans jamais réellement élucidé (Cass Gianis a plaidé coupable en échange d'une incarcération en prison de faible sécurité, ce qui fait que les investigations n'ont pas été très poussées), une équipe d'enquêteurs atypiques, des jumeaux qui ont visiblement quelque chose à cacher et des secrets de famille en veux-tu en voilà, ce roman avait tout pour me plaire. Malheureusement, le traitement de l'intrigue par l'auteur a gâché une partie de ma lecture. Au lieu de dévorer un thriller au suspense soutenu, je me suis retrouvée avec une saga familiale, presque une tragédie grecque. Certes intéressante et bien écrite, mais ce n'est pas ce à quoi je m'attendais.
Commençons par les points qui m'ont gênée. Tous les personnages, qu'il soient principaux, secondaires ou même de passage, sont décrits avec énormément de précisions : apparence, histoires personnelles, relations avec d'autres personnages, rien ne nous est épargné, si bien que l'on croule sous les informations, certaines importantes pour l'histoire, d'autres simplement anecdotiques. D'un côté c'est sympathique, on a vraiment l'impression de vivre à Kindle County et de connaitre ses habitants, un peu comme s'il s'agissait de nos voisins, mais d'un autre côté cela ralentit considérablement le rythme de lecture, ce qui est plutôt dommageable pour un thriller. Le côté "technique" du roman m'a également rebutée ; s'il est très intéressant de découvrir les dernières méthodes d'investigations scientifiques et de savoir qu'il est maintenant possible de distinguer des jumeaux par leur ADN, les explications de l'auteur sont néanmoins trop compliquées et risquent de perdre bon nombre de lecteurs : pour ma part je n'ai pas tout compris et j'ai fait comme Tim Brodie, le détective privé : j'ai attendu que l'on me résume les résultats des analyses scientifiques. 
Concernant les points positifs, j'ai bien aimé que l'histoire se déroule parmi la diaspora grecque, peu présente dans les romans, et la référence au mythe de Castor et Pollux. Il y a également la succession d'indices troublants, de fausses pistes et de retournements de situation qui maintiennent le suspense jusqu'aux dernières pages. Si j'ai résolu l'essentiel de l'énigme dès le premier tiers du roman, la machination me semblait tellement improbable que j'ai longtemps cru que je n'avais pas découvert le fin mot de l'histoire. Par contre impossible de dire si j'ai tout compris grâce à ma longue habitude de ce genre de lecture, grâce à ma méfiance (pour ne pas dire paranoïa) naturelle ou à cause d'un léger manque de subtilité de l'auteur... 
 
 
Note :

7/10.



mercredi 8 juillet 2015

Le tri sélectif des ordures et autres cons, de Sébastien Gendron

Fiche technique :

Auteur : Sébastien Gendron
Titre : Le tri sélectif des ordures et autres cons
Série / Volume : Dick Lapelouse volume 1
Editeur / Collection : Pocket / Romans français
Nombre de pages : 186
Date d'édition : Février 2014


Résumé éditeur :

Après plusieurs années d’exercice comme tueur à gages au service d’une famille niçoise, Dick Lapelouse décide de se mettre à son compte. Avec le petit pécule et l’expérience qu’il a acquis, il décide de monter un discount. Il propose un catalogue complet de services à coûts réduits pour débarrasser le client des indésirables huissiers, voisins, délateurs, maris violents, corbeaux, etc. Mais son entreprise ne va pas plaire à tout le monde...


Avis :

Le tri sélectif des ordures et autres cons est un pur roman détente, court et amusant, qui pourra même vous donner quelques idées... à ne surtout pas appliquer ! (~_^)
Lorsqu'il crée à Bordeaux sa petite entreprise de tueur à gages proposant des prix défiant toute concurrence, Richard Lapelouse, alias Dick, ne s'imagine pas dans quel pétrin il va mettre les pieds. Entre banquier curieux, clients indécis et OPA hostile, le voici obligé de gérer de nombreux imprévus !
Ecrit à la première personne du singulier, le roman se compose de très courts chapitres qui détaillent dans un premier temps la mise en place de la petite entreprise (rendez-vous avec le banquier, aménagement du bureau, impression de la publicité, aperçu du catalogue), puis vient un défilé de clients plus ou moins farfelus et motivés avant que les problèmes sérieux ne débutent enfin. L'ensemble de tous les chapitres du premier tiers du roman peut sembler assez anecdotique et décousu, mais il permet de planter le décor et d'appréhender la vision qu'a Dick du monde qui l'entoure. 
Le ton du roman est humoristique, mais c'est un humour un peu particulier, noir à souhait et parfois même assez gore (je pense notamment à un passage où Dick doit se débarrasser d'un corps alors qu'il ne possède qu'un couteau à pain, un mini mixer et un sanibroyeur... je vous laisse imaginer la scène !). Si le rythme de lecture est rapide, le rythme du roman est quand à lui victime de quelques petites faiblesses, surtout quand Dick Lapelouse se met à réfléchir sérieusement sur la condition humaine, ses réflexions ayant un coté un peu répétitif... Les personnages sont nombreux mais assez neutres, ils ne sont pas assez développés pour que le lecteur s'y attache. Dommage, parce qu'entre le tueur quadragénaire un brin naïf, son ami psychiatre qui ne veut rien savoir, le banquier pas très net et le consortium de grands méchants, il y avait de quoi faire.
Sébastien Gendron a eu de très bonnes idées avec cette parodie de polar, mais il aurait dû les travailler un peu mieux pour donner plus d'envergure aux aventures de son tueur. Reste à voir si cela s'améliore dans le second volume, La revalorisation des déchets.
 

Note :

7/10.



mardi 7 juillet 2015

Les hirondelles de Kaboul, de Yasmina Khadra

Fiche technique :

Auteur : Yasmina Khadra
Titre : Les hirondelles de Kaboul
Série / Volume : Conflit entre Orient et Occident volume 1
Editeur / Collection : Pocket / Romans français
Nombre de pages : 147
Date de parution : 2008


Résumé éditeur :

Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Talibans veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore...


Avis :

A travers le parcours de deux couples très différents, Yasmina Khadra nous plonge dans l'horreur de la vie quotidienne sous un régime taliban. Kaboul, durant le conflit opposant  les troupes du commandant Massoud aux Talibans, apparait comme une ville dévastée par la guerre, balayée par les vents brûlants et les nuages de poussière, peuplée de citadins s'entassant dans des taudis et hantée par des hordes de mendiants et d'orphelins. Une poignée de barbus armés de cravaches y fait régner sa loi, obligeant les hommes à assister aux prêches et à participer aux exécutions publiques. Il n'y a ni rires ni musique, aucun espoir ni perspective d'avenir pour les hommes, et encore moins pour les femmes. Juste la folie qui guette et la mort qui rode.
Très bien écrit, ce court roman se lit d'une traite. L'intrigue en elle-même n'est pas très originale, j'ai même trouvé la fin facilement prévisible. Par contre l'ambiance est oppressante, c'est ce qui fait la force du roman. Les images sont puissantes, telle ces groupes de femmes enfermées dans leur tchadri qui s'aventurent dans les rues, menées par quelques hommes comme un troupeau de bétail, cet homme qui n'a pas aperçu d'autre visage féminin que celui de sa femme depuis de longues années ou ces jeunes enfants qui s'amusent à lapider des chiens errants avant de mettre en pratique leur entraînement lors des exécutions publiques. Tout n'est que désespoir, violence de masse et barbarie, c'est d'un réalisme glaçant et malheureusement toujours d'actualité.


Notation :

8/10.
 



dimanche 5 juillet 2015

Les Italiens, d'Enrico Pandiani

Fiche technique :

Auteur : Enrico Pandiani
Traducteur : Catherine Beaunier
Titre : Les Italiens
Editeur : Editions Télémaque
Nombre de pages : 288
Date de parution : Septembre 2014


Quatrième de couverture :

« … La première balle traversa la fenêtre d’un coup sec, déchira le ventre de Brunazzi avant de ressortir sous son omoplate gauche. Puis elle se planta dans le mur. La deuxième et la troisième pulvérisèrent une pile de CD et la tour Eiffel posée sur l’ordinateur de Servandoni. La quatrième transperça en un bruit sourd le thorax de la femme assise en face de moi… »
En quelques secondes et treize impacts, un sniper décime une brigade de flics à part, les "Italiens", dans leurs bureaux du Quai des Orfèvres.
Entendue au même moment à la brigade criminelle, Moët Chambérat, jeune artiste peintre troublante et ambiguë pourrait être au cœur du carnage.
Des personnages étonnants, une histoire d’amour très inédite, une écriture coup de poing qui bouleverse les codes du roman noir.


Avis :

Difficile de vous parler ne serait-ce qu'un peu de l'enquête menée par le héros du roman sans vous dévoiler les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Pour ma part, j'ai presque tout deviné dès le premier tiers du roman, c'est dire si l'histoire est simple ! Malgré cela j'ai passé un bon moment de lecture avec Les Italiens, notamment grâce au rythme nerveux du roman et aux personnages sympathiques.
L'action commence dès la première ligne, où le héros est pris dans une fusillade qui décime une partie de son équipe, et ne se termine que quelques pages avant la fin. Tout n'est alors que fusillades, courses poursuites, retournements de situation et complots, avec une bonne dose d'amitiés viriles, un peu de sexe et un minimum de sentiments. L'auteur ne s'embarrasse pas de subtilités, on se croirait devant un film d'action et cela fonctionne plutôt bien ! Les seules originalités du roman concernent le personnage de Moët Chambérat et le fait que l'on ne connaisse pas le nom du héros, qui est également le narrateur (en tout cas, je ne me rappelle pas avoir lu son petit nom quelque part), et encore il n'y a rien là d'exceptionnel.
Le ton du roman est légèrement humoristique, un peu sarcastique, ce qui n'est pas désagréable. Les dialogues sonnent vrai et les descriptions ne sont pas trop longues, tout est fait pour maintenir un rythme soutenu avec une action qui se déroule sur les chapeaux de roues, sans temps morts excessifs.
Enrico Pandiani nous livre avec Les Italiens une bonne lecture détente, sympathique et pleine d'action. Idéal pour se vider la tête pendant les vacances...
 

Note :

7,5/10.
 
 
 
 

samedi 4 juillet 2015

Doctor Who : À la croisée des mondes

Fiche technique :
 
Scénariste : Tony Lee
Illustrateurs : Mark Buckingham et Matthew Dow Smith
Traducteur : Yoann Boisseau
Titre : Doctor Who : À la croisée des mondes
Série / Volume : Doctor Who comics volume 8
Editeur : French Eyes
Nombre de pages : 100
Date de parution : Avril 2013
 
 
Quatrième de couverture :
 
Le Docteur, dernier survivant d'une race appelée les Seigneurs du Temps, voyage avec ses compagnons à bord du TARDIS, le célèbre vaisseau à l'apparence d'une cabine de police londonienne.
Avant de se poser sur une planète aux univers parallèles multiples dans le but d'y passer quelques jours de vacances, il est préférable de vérifier qu'elle n'est pas sur une faille temporelle instable, surtout lorsqu'un vaisseau sontarien vient s'y écraser, provoquant l'éclatement de tous les univers !
 
 
Avis :
 
J'ai eu la possibilité de lire Doctor Who : À la croisée des mondes grâce à l'opération Masse critique du site Babelio. Merci à eux, ainsi qu'aux éditions French Eyes, pour m'avoir fait parvenir ce comics.
 
Doctor Who : À la croisée des mondes contient deux histoires indépendantes sur le thème du voyage dans le temps et des mondes parallèles. Le Docteur est ici accompagné de Rory Williams et d'Amy Pond, ce qui situe clairement ces histoires dans le cadre de la onzième incarnation du Docteur, plus précisément les saisons 6 ou 7 de la série TV Doctor Who. Voilà pour le contexte. Maintenant, passons au contenu de la bande dessinée.
 
De gauche à droite : Rory, le Docteur et Amy
Histoire n° 1 :
En route pour assister à la finale de la coupe du monde de football au Wembley Station (1966), le TARDIS dépose les trois compagnons mille ans trop tôt, en plein conflit entre vikings et anglo-saxons. Le Docteur mettra en œuvre un moyen original pour pacifier une situation explosive.

Cette première histoire, assez courte, est pour moi la mieux dessinée. Les gros plans sont assez beaux et détaillés, et les personnages parviennent - un peu - à ressembler à leurs doubles de la série TV. Les autres cases sont par contre peu détaillées et plutôt moches, avec des personnages minimalistes et très peu de décors. L'histoire en elle-même est intéressante, l'ambiance est farfelue, j'ai passé un bon moment en la lisant.
 
Le Docteur, Rory et Amy
Histoire n° 2 :
Le Docteur, Amy et Rory passent quelques jours de vacances à Multiworld, un vaste complexe construit sur une fluctuation stabilisée de faille temporelle. Treize mondes différents permettent une immersion totale dans l'histoire de la Terre, à des périodes aussi différentes que la préhistoire, la conquête de l'ouest américain ou la seconde guerre mondiale. Les vacances se passent pour le mieux jusqu'à l'arrivée d'un vaisseau sontarien en piteux état...
 
Cette seconde histoire est plus développée et plus intéressante que la première. Elle fait intervenir de nombreux personnages, des technologies extraterrestres, il y a beaucoup d'action, de poursuites, de retournements de situation, le tout en étant fidèle à l'ambiance loufoque de la série TV. J'aurai pu prendre beaucoup de plaisir à la lire s'il n'y avait eu ces dessins approximatifs, bâclés, pour ne pas dire immondes ! Les personnages sont difficilement reconnaissables, tout en angles et en ombres, parfois à peine esquissés, avec des visages lisses, sans yeux ni bouche.


Ben Rory, où sont tes yeux ?! C'est normal que tu ne trouves pas le Docteur !
Les postures sont statiques et les couleurs ternes, pour résumer j'ai détesté. Et pourtant, je ne suis pas quelqu'un de difficile. 
Ces illustrations ont vraiment rendu la lecture de cette seconde histoire laborieuse, je n'ai malheureusement pas réussi à passer outre... C'est vraiment dommage car au final il ne me reste qu'une impression de grand gâchis.
 
Dernier point gênant, et je m'arrête là sinon vous allez finir par penser que je râle tout le temps (^_^') : il n'y a aucune séparation entre les deux histoires, si ce n'est une illustration grand format (et un changement radical de style !). Mais ce n'est pas une vraie séparation dans la mesure où des illustrations pleine page, il y en a même à l'intérieur des histoires ! J'aurais apprécié une page de titre au début de chaque histoire, ou alors un petit sommaire, avec le titre de l'histoire, le nom du dessinateur et la pagination ; ce n'est pas grand chose, mais c'est bien pratique et là cela m'a vraiment manqué car je ne sais pas qui de Mark Buckingham ou Matthew Dow Smith a réalisé les plus belles planches...
 
En conclusion, j'ai trouvé les histoires intéressantes et amusantes, bien dans l'esprit de la série TV, mais les illustrations sont vraiment trop inégales et ont un côté bâclé qui m'a vraiment gêné ; pour moi, il s'agit d'une bande dessinée à réserver aux fans inconditionnels de la série qui souhaiteraient absolument tout posséder...
 
 
Notation :
 
6,5/10.



 

mercredi 1 juillet 2015

Planning des conférences / rencontres / dédicaces à Lyon - Juillet 2015

Voici, classé par librairies et par dates, le programme lyonnais du mois de juillet 2015. Si vous avez connaissance d'un évènement à ajouter, n'hésitez pas à me le signaler.
 
Un petit clic sur le nom d'une librairie vous transportera directement sur son site officiel.

 
FNAC Bellecour :
  • India Desjardins - Dédicace - Mercredi 1er juillet à 15h

Le bal des ardents :
  • Philippe Grand - Rencontre - Mercredi 1er juillet à 19h

Trollune :
  • Valérie Simon, Gn Paradis, Pierre Gaulon, Lou Jan - Dédicaces - Samedi 25 juillet après-midi
 
  • Walid Nazim - Rencontre - Jeudi 9 juillet à 19h30