mardi 30 juin 2015

Yeruldelgger, de Ian Manook

Fiche technique :

Auteur : Ian Manook
Titre : Yeruldelgger
Série / Volume : Yeruldelgger, volume 1
Editeur / Collection : Albin Michel / Littérature française
Nombre de pages : 544
Date de parution : Octobre 2013


Quatrième de couverture :

Le corps enfoui d’une enfant, découvert dans la steppe par des nomades mongols, réveille chez le commissaire Yeruldelgger le cauchemar de l’assassinat jamais élucidé de sa propre fille. Peu à peu, ce qui pourrait lier ces deux crimes avec d’autres plus atroces encore, va le forcer à affronter la terrible vérité. Il n’y a pas que les tombes qui soient sauvages en Mongolie. Pour certains hommes, le trafic des précieuses « terres rares » vaut largement le prix de plusieurs vies. Innocentes ou pas.
 

Avis :

Yeruldelgger est un superbe roman policier, intelligent, passionnant et extrêmement dépaysant.
L'intrigue en elle-même est assez classique pour ce genre de littérature : il y a des meurtres à élucider, un complot à déjouer, des éléments du passé du commissaire à découvrir. Les personnages sont classiques également, on peut notamment trouver un commissaire bourru dévasté par un drame personnel, une jeune flic casse-cou, un supérieur arriviste et incapable, des policiers ripoux, un gamin plein de ressources, un super méchant richissime... Qu'est-ce qui rend ce roman si particulier alors ? Le cadre, essentiellement. L'histoire de passe en Mongolie, pays rarement utilisé dans les romans policiers français, et ce dépaysement total transforme pour moi ce très bon roman en coup de cœur.

« Pourquoi faut-il que nous finissions tous brisés par ces vies sans but ! Nous avions des espaces
immenses, des coutumes et des légendes séculaires, et regarde ce que nous sommes devenus ! »
 
Les personnages, classiques donc, sont très bien campés et j'ai trouvé certains d'entre eux réellement attachants. Le cadre nous fait voyager des steppes désertiques aux forêts touffues de Mongolie, en passant par Oulan-Bator, la capitale au développement anarchique. L'évasion est totale, et l'auteur nous donne beaucoup de détails sur l'histoire, les croyances, les traditions d'un pays qui perd son âme, où tout se vend et tout s'achète. Bien introduits dans le récit, j'ai trouvé ces détails passionnants, ils ajoutent une touche d'authenticité bienvenue au roman.
Le style de Ian Manook est très agréable à lire, le ton est dur mais quelques touches d'humour viennent alléger l'atmosphère.. L'auteur nous fait entrer rapidement dans l'histoire et ne nous lâche plus jusqu'à la dernière page, et même au-delà... Le rythme est rapide, le suspense haletant, actions et retournements de situations se suivent sans temps morts au fil d'un scénario tortueux à souhait. Il est question de meurtres sauvages, de touristes disparus, de complots et de viols dans une société gangrénée par la corruption, qui perd ses valeurs au rythme de l'expulsion des nomades et de l'exploitation intensive du sous-sol par les compagnies chinoises. 
Je me suis régalée, et j'en redemande ! Heureusement, le second volume de la série, Les temps sauvages, est déjà sorti.
 
 
Notation :

9/10.


Ciel de Mongolie.


lundi 29 juin 2015

Joyland, de Stephen King

Fiche technique :

Auteur : Stephen King
Traducteurs : Océane Bies et Nadine Gassie
Titre : Joyland
Editeur / Collection : Albin Michel / Littérature étrangère
Nombre de pages : 336
Date de parution : Mai 2014


Présentation éditeur :

Les clowns vous ont toujours fait peur ? L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ? Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage…
Mêlant suspense, terreur, nostalgie, émotion, un superbe King dans la lignée de Stand by me.


Avis :

Je n'ai pas l'habitude de lire du Stephen King, surtout depuis qu'adolescente j'ai été traumatisée par Ça... Quand j'ai lu la présentation éditeur de Joyland, je me suis dit que j'allais en profiter pour exorciser ma phobie des clowns, combattre le mal par le mal, enfin vous voyez le genre... Sauf qu'au lieu du roman d'horreur auquel je m'attendais, il n'y a là qu'un "classique" thriller fantastique. Je me suis régalée, mais ma phobie des clowns ne s'est pas envolée pour autant...

Joyland nous raconte l'année - plus précisément l'été - des 21 ans de Devin Jones. Etudiant modeste, celui-ci doit travailler pour payer ses études et postule à un emploi de "Gentil Assistant" à Joyland, un parc d'attraction à l'ancienne situé en bord de mer. Ce sera l'été des changements pour Devin, fait de rencontres qui le marqueront à jamais, l'été de son entrée dans l'âge adulte.
 
« Dans ton avenir, il y a une petite fille et un petit garçon. Le petit garçon a un chien. La fillette a une
casquette rouge et une poupée. L’un des deux a la vision. J’ignore lequel. Cela me demeure caché. »
 
Raconté à la première personne du singulier, bien des années après les faits relatés (l'histoire se passe en 1973), le récit de Devin possède un ton nostalgique qui lui apporte beaucoup de charme. J'ai adoré cette plongée dans les coulisses du parc d'attraction et la découverte de la Parlure, le langage secret des forains. Les personnages sont bien croqués, crédibles et attachants, j'ai pris beaucoup de plaisir à les suivre et j'ai ressenti une certaine empathie pour plusieurs d'entre eux. Le mystère et le suspense sont bien présents au travers des prédictions d'une voyante et de l'enquête concernant le meurtre sordide qui a eu lieu dans le train fantôme quelques années auparavant. Après un démarrage que j'ai trouvé un peu long, j'ai été happée par le récit et je l'ai lu d'une traite jusqu'à la dernière page, alternant frissons et émotion.
Joyland est un très bon roman qui m'a donnée envie de (re)découvrir Stephen King car je m'aperçois qu'il est capable d'écrire autre chose que les romans de terreur qui l'ont fait connaitre...
 
 
Notation :

8,5/10.



vendredi 26 juin 2015

Arelate - Premier cycle, d'Alain Genot et Laurent Sieurac

Fiche technique :
 
Scénario : Alain Genot et Laurent Sieurac
Illustrations : Laurent Sieurac
Titre : Arelate - Premier cycle
Série / Volume : Arelate, intégrale des volumes 1 à 3
Editeur : 100bulles
Nombre de pages : 192
Date de parution : Juin 2015
 
 
Résumé éditeur :
 
A la fin du premier siècle de notre ère, Vitalis, tailleur de pierre sur le chantier de l'amphithéâtre d'Arles, se voit renvoyer suite à une nouvelle rixe. Le jeune homme, bagarreur buveur et joueur n'en est pas à son premier renvoi mais celui-ci aura des conséquences majeures. Il doit en effet une grosse somme d'argent à un riche citoyen et son esclave, Hortensis, n'hésitera pas à les menacer, lui et Carmilia, sa femme enceinte. Un engrenage se met inexorablement en branle et rapidement le seul moyen pour rembourser sa dette sera d'accepter la proposition d'Atticus, entraîneur de gladiateurs, de devenir l'un deux. Outre la perte de sa citoyenneté, il va être contraint de divorcer et voir ainsi sa femme s'éloigner avec son nouveau-né. Commence alors pour notre héros un long entraînement qui le mènera à participer, en temps que gladiateur, à l'inauguration de l'amphithéâtre de la ville, celui-là même qu'il avait participé à construire.
En parallèle, le jeune ami de Vitalis, Neiko, voit son rêve de devenir marin se réaliser et il embarque sur le Rhône à bord d'un fin et long chaland (le futur Arles Rhône 3). Lors de sa cérémonie de passage à l'état d’homme et de citoyen, Tibérus, son père, lui annonce ses prochaines fiançailles avec Caecilia, une jeune fille qu'il n'a plus vue depuis des années.
 
 
Avis :

Cette intégrale regroupe les 3 premiers volumes (1 - Vitalis, 2 - Auctoratus et 3 - Atticus) de la série Arelate, précédemment publiés par Cleopas entre 2009 et 2013. L'éditeur ayant jeté l'éponge, les éditions 100bulles ont repris le flambeau et ont édité l'intégrale du premier cycle, ainsi que le volume 4, via un financement participatif fin 2014. Le premier cycle d'Arelate est désormais disponible dans toutes les bonnes librairies.

  
Jaquettes des volumes 1 à 3, éditions Cleopas 


Arelate, c'est tout simplement ainsi que l'on nommait la ville d'Arles au premier siècle de notre ère. Colonie romaine prospère, elle est en plein développement au moment où commence cette histoire...
Nous suivons dans cette bande dessinée le destin de deux hommes que tout oppose. Il y a d'abord Vitalis, tailleur de pierre, joueur malheureux et bagarreur invétéré qui, après avoir contracté des dettes qu'il ne peut honorer, se vend au laniste Olympus pour une période de cinq ans ; commence alors pour lui un long apprentissage de gladiateur, entrecoupé de drames personnels liés à son nouveau statut d'esclave.
 
L'autre personnage clé de l'album est Neiko, le jeune ami de Vitalis. Fils de batelier, il ne rêve que de naviguer et fera tout ce qui est en son pouvoir pour arriver à ses fins.
Leurs deux existences vont se croiser et se mêler, nous donnant un aperçu assez complet de la vie quotidienne à Arles au premier siècle après Jésus Chris, bien loin de l'imagerie véhiculée par les péplums.
 
L'intrigue d'Arelate est très intéressante, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Neiko et Vitalis, même si c'est ce dernier qui a eu ma préférence, du fait qu'il soit adulte d'abord, à cause de son évolution ensuite. Outre les deux personnages principaux, la bande dessinée comporte quelques seconds rôles  bien campés (j'ai eu un petit faible pour Atticus et sa femme Délia). Les péripéties sont nombreuses et nous plongent dans une Antiquité très bien reconstituée.
 
En ce qui concerne les illustrations, j'ai adoré les décors, que j'ai trouvé très bien réalisés et extrêmement précis, ainsi que la mise en couleur des planches. J'ai beaucoup aimé cette alternance de dégradés, tantôt chauds, dans les tons sépia, pour représenter le présent, tantôt froids, bleus, pour symboliser les souvenirs.
Le dessin des personnages est ce qui m'a le moins emballé ; bien que soigneusement réalisés, je les ai trouvé trop figés, surtout au niveau des expressions du visage. Mais bon, cela ne m'a jamais gâché la lecture...
 
L'album en lui-même est de toute beauté. Outre les trois bandes dessinées, il comporte de superbes illustrations grand format, ainsi qu'un important et passionnant cahier pédagogique. Ce dernier, richement illustré et documenté, permet de mettre en perspective l'histoire qui nous est racontée en la confrontant aux dernières découvertes archéologiques. De quoi parfaire agréablement nos connaissances...
 
 
Ma note :
 
8/10.



jeudi 25 juin 2015

L'été des lucioles, de Gilles Paris

Fiche technique :

Auteur : Gilles Paris
Titre : L'été des lucioles
Editeur / Collection : France Loisirs / Piment
Nombre de pages : 236
Date d'édition : 2014


Résumé éditeur :

Du haut de ses neuf ans, Victor a quelques certitudes : c’est parce que François, son père, n’ouvre pas son courrier qui s’amoncelle dans un placard que ses parents ne vivent plus ensemble ; c’est parce que Claire et Pilar adorent regarder des mélos tout en mangeant du pop-corn qu’elles sont heureuses ensemble. Et c’est parce que les adultes n’aiment pas descendre les poubelles au local peint en vert qu’il a rencontré son meilleur ami Gaspard.
Les vacances au Cap-Martin, cet été là, seront pour Victor et son copain Gaspard l’occasion de partir à l’aventure sur l’étroit chemin des douaniers qui surplombe la côte. En guidant les garçons jusqu’aux passages secrets menant aux somptueuses villas, papillons, baronne et jumeaux feront bien plus que leur ouvrir la porte des jardins enchantés.
Un voyage au pays de l’enfance qui déborde d’émotion et de tendresse.


Avis :

Victor (9 ans), sa sœur Alicia (14 ans) et leurs deux mamans, Claire (libraire) et Pilar (peintre) partent comme chaque année en vacances à Roquebrune-Cap-Martin. Entre jeux, baignades, explorations et premières amours, Victor et Alicia n'ont pas le temps de s'ennuyer. Cette ambiance estivale est néanmoins plombée par l'absence du père, éternel enfant qui refuse de grandir, et par le secret qui entoure la tante Félicité, celle dont personne ne parle... Curieux et plein de bonne volonté, Victor veux comprendre tous les non-dits et démêler les secrets qui perturbent sa famille aimante. Cet été va tellement le marquer qu'il décidera d'écrire un livre pour le raconter...
 
« Les secrets, Victor, c’est comme ces coquillages qui refusent de s’ouvrir. On ne sait jamais ce qu’il y a à l’intérieur. »
 
L'été des lucioles est vraiment très agréable à lire. Le style de l'auteur est un peu particulier car il adopte celui d'un jeune garçon : c'est Victor qui nous raconte son histoire, avec ses mots, ses expressions, sa compréhension du monde et ses interrogations d'enfant. Le roman est l'occasion de découvrir toute une galerie de personnages hauts en couleurs et chaleureux que l'on suit avec plaisir. Avec son ton léger et décalé, amusant même par moments, et surtout riche en émotions, il aborde des sujets difficiles, tels que le poids des secrets de famille, la culpabilité et le deuil.
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui regorge de tendresse et de bons sentiments, sans être mièvre pour autant. Je pense que je vais lire d'autres romans de Gilles Paris, que je ne connaissais pas du tout et que je découvre ici un peu par hasard... Vous auriez des titres à me conseiller ?
 

Notation :

8/10.



mardi 23 juin 2015

Dark Lord : Un démon au collège, de Jamie Thomson

Fiche technique :

Auteur : Jamie Thomson
Illustrateur : Freya Hartas
Traducteur : Yves Sarda
Titre : Un démon au collège
Série / Volume : Dark Lord volume 1
Editeur / Collection : Seuil / Jeunesse
Nombre de pages : 304
Date de parution : Octobre 214
Public : Dès 9 ans


Quatrième de couverture :

Après une chute vertigineuse et inexpliquée, Dark Lord, Seigneur des Ténèbres venu d'un autre monde, se retrouve sur Terre dans le corps d'un garçon de 13 ans. Placé dans une famille d'accueil,  le voici obligé d'aller au collège et de faire ses devoirs.
Un véritable enfer pour un Génie du Mal ! Mais attention, Dark Lord n'a pas dit son dernier mot. Il retrouvera ses pouvoirs et sa vengeance sera TERRRIIIIBLE !!!
 
 
Avis :

Quand un démon millénaire se retrouve dans le corps d'un adolescent grassouillet de 13 ans, cela crée forcément quelques remous... Voici donc Dark Lord, Seigneur des Ténèbres, victime du sort de son ennemi juré le magicien blanc Hasdruban ; devenu Dirk Lloyd, un pauvre garçon perdu sur un parking de supermarché, il est recueilli par les services sociaux puis placé dans une famille d'accueil, les Purejoie. Privé de ses pouvoirs maléfiques, il doit s'habituer tant bien que mal à cette nouvelle vie en attendant de trouver un moyen de retourner chez lui, dans les Terres Obscures ; ce qui ne l'empêche pas de rêver de conquérir le monde, d'asservir les humains et de jeter tous ses ennemis dans les Fosses aux Esclaves du Labeur Sans Fin !
 
 

Le récit est bourré d'humour, notamment à cause du décalage existant entre les réactions et réflexions de Dark Lord et celles que l'on attendrait d'un adolescent de 13 ans. Le roman se compose du récit des aventures de Dick, du journal intime (pardon, du Journal Noir du Destin) qu'il tient sporadiquement, de quelques documents annexes (bulletins scolaires, articles de journaux) et d'illustrations mettant en scène sa perception un peu particulière et déformée du monde qui l'entoure.
Un démon au collège se lit facilement, les jeunes lecteurs ne devraient rencontrer aucun problème de compréhension. Pour ma part je déplore quelques répétitions dans les gags qui alourdissent le texte, le manque de profondeur des personnages (même si l'évolution de Dark Lord est intéressante), ainsi qu'une baisse de rythme vers le milieu du récit. Le final vient heureusement relever le tout, il m'a même donné envie de découvrir le second volume des aventures de Dark Lord, Un démon en détresse... sortie prévue en octobre 2015.


Notation :

7/10.



lundi 22 juin 2015

Des nouvelles de la Poussière Rouge, de Qiu Xiaolong

Fiche technique :

Auteur : Qiu Xiaolong
Traducteur : Adélaïde Pralon
Titre : Des nouvelles de la Poussière Rouge
Série / Volume : Cycle de la Poussière Rouge volume 2
Editeur / Collection : Liana Lévi / Piccolo
Nombre de pages : 224
Date d'édition : Mars 2013


Quatrième de couverture :

À l’entrée de la vieille cité de la Poussière Rouge, un tableau noir égrène les progrès du pays selon la rhétorique communiste. Mais un peu plus loin, dans la cour où les habitants conversent les soirs d’été, les anecdotes qu’ils échangent sont plus nuancées. Embrassant le dernier demi-siècle, ces histoires racontent les désillusions des jeunes « sœurs de province » venues tenter leur chance à Shanghai, les malheurs de serviteurs zélés du régime, ou encore les dégâts du socialisme de marché… Ces parcours de citoyens ordinaires forment la matière de récits poétiques et cocasses, à lire comme autant de courtes et ironiques leçons d’histoire sur la Chine.


Avis : 

Qiu Xiaolong nous brosse ici, en 18 courtes nouvelles, un portrait passionnant d'une Chine en pleine mutation.
Sur une période de plus de 50 ans, allant de 1953 à 2008, nous assistons à la vie quotidienne des habitants de la Poussière Rouge, l'une des plus anciennes cités de Shanghai. Hommes ou femmes, jeunes ou vieux, riches ou pauvres, tous tentent de vivre et de trouver leur place dans cette société en perpétuelle évolution.
Toutes les nouvelles sont construites selon le même modèle. Au début se trouve le "Dernier bulletin d'information de la Poussière Rouge pour l'année" ; écrit à la craie sur un grand tableau noir à l'entrée de la cité depuis 1949, le bulletin résume les principaux événements politiques et économiques du pays. Vient ensuite l'histoire proprement dite, en général racontée par les habitants qui pratiquent le chenfengliang, activité qui consiste  à se regrouper pour prendre le frais et échanger des anecdotes. Petites histoires et grande Histoire se font alors écho et nous font vivre de l'intérieur les grands bouleversements qui ont agité la Chine, de la construction d'un socialisme révolutionnaire à l'apparition d'un capitalisme toléré, en passant par la Révolution culturelle, les grandes famines, le culte de Mao, les dérives de la corruption, etc...
 
« L'eau s'écoule, les fleurs tombent, les temps changent. »
 
Ces nouvelles sont vraiment très intéressantes, autant pour l'intrigue que pour ce qu'elles nous apprennent sur la vie quotidienne en Chine. Nostalgiques, poétiques, humoristiques ou graves, elles se lisent facilement et indépendamment les unes des autres, même si l'on retrouve (avec plaisir) certains personnages dans plusieurs récits, faisant des apparitions plus ou moins importantes.
Voici donc un recueil que je recommande vivement à tous ceux qui souhaiteraient découvrir (ou redécouvrir) l'histoire récente de la Chine, de manière anecdotique certes, mais bien vivante !
 

Note :

8/10.
 
 
 
 

samedi 20 juin 2015

Coup d'Etat, de Valérie Simon

Fiche technique :
 
Auteur : Valérie Simon
Titre : Coup d'Etat
Série / Volume : La reine des esprits volume 1
Editeur / Collection : Editions du Riez / Brumes étranges
Nombre de pages : 457
Date de parution : Mai 2015
 
 
Quatrième de couverture :
 
Dans un empire dépendant de l’exploitation économique du Cristal, des femmes, les Initiées Denaia, noyautent les plus hautes sphères du pouvoir. Jeunes et extrêmement belles, elles ont été formées pour contrôler leurs corps et leurs esprits de façon implacable. Elles obéissent à une « Mère » qui intrigue pour s’arroger un pouvoir politique garantissant leur hégémonie. Depuis des années, ces Initiées cherchent à s’emparer de l’économie du Cristal, source de toutes les richesses et de toutes les convoitises. Pour cela, il est nécessaire de se débarrasser d’Alia, la jeune héritière. Les Initiées ne reculeront devant rien pour parvenir à leurs fins, y compris le meurtre. Pourtant, Alia n’est pas aussi démunie que son jeune âge pourrait le laisser entendre : elle aussi a suivi une formation d’Initiée, et ses propres alliés sont nombreux. Mais surtout, elle vient de se découvrir un don effrayant. Elle est capable de lire les pensées des hommes qu’elle touche.
 
 
Avis :
 
Valérie Simon signe avec Coup d'Etat, le premier volume de sa nouvelle série La reine des esprits, un excellent roman fantasy, original et passionnant.
J'ai dévoré le roman en deux jours à peine, emportée par l'écriture fluide de l'auteur, transportée dans un monde aux paysages sublimes, peuplé de reptiles et de créatures fantastiques en tous genres. Deux semaines après ma lecture, je garde encore en mémoire les plages de sable rose, les palais et vaisseaux de cristal qui étincellent sous les rayons du soleil, les chevauchées à dos de théhorn et la collecte du réalah-chaad, la substance qui permet de cristalliser bien des choses...
Le style de Valérie Simon est vraiment très agréable à lire. Le texte est travaillé, les mots sont choisis avec soin, c'est un vrai régal de se plonger dans ce roman. Les descriptions sont précises et vivantes, on visualise sans problème ce que souhaite nous montrer l'auteur. L'arrière plan politique et culturel est intéressant et le ton du roman est adulte, malgré le jeune âge de l'héroïne.
Les personnages sont réalistes et bien croqués ; les "méchants" sont retors à souhait, à l'instar des Initiées Denaia, ces femmes fatales qui œuvrent dans les alcôves ; les "gentils" sont vraiment attachants, qu'il s'agisse d'Alia, la jeune princesse forte et déterminée qui ne sait comment réagir face à la découverte de ses pouvoirs, Meker son jeune garde du corps fou d'un amour impossible, Haslet, le fils d'empereur avide de vengeance ou Bucko Javis, le mystérieux mercenaire qui cache un grand cœur sous ses airs bourrus..
Amour, amitié, mystère, mais aussi - et surtout - vengeance, complots, trahisons et batailles parsèment ce roman dont le rythme s'intensifie de plus en plus, jusqu'au final sous haute tension. La dernière page tournée, je n'ai eu qu'une envie : découvrir la suite ! Pour cela, rendez-vous début 2016...


Ma note :
 
9/10.






Et comme Valérie Simon fait de superbes dédicaces, avec dessin pailleté en prime, je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous celle de Coup d'Etat...












 

mercredi 17 juin 2015

Riker, de Larissa Ione

Fiche technique :
 
Auteur : Larissa Ione
Traducteur : Zeynep Diker
Titre : Riker
Série / Volume : Vampire Nation 1
Editeur / Collection : Milady / Bit-Lit
Nombre de pages : 431
Date de parution : Février 2015
 
 
Présentation éditeur :
 
Les vampires ont été réduits en esclavage…
Nicole Martin n’avait que huit ans quand les esclaves vampires se sont rebellés. À présent, elle consacre sa vie à débarrasser la planète de leur engeance maudite. Riker, un vampire renégat, brûle de venger les siens asservis par la famille de Nicole.
Pourtant enlever la jeune femme ne tourne pas exactement comme il l’avait prévu. Les deux ennemis jurés se découvrent une attirance mutuelle. La haine devient obsession, désir… peut-être même rédemption. Mais Riker pourra-t-il dompter cette fougueuse jeune femme qui pourrait l’anéantir ainsi que toute son espèce ?
 
 
Avis :
 
Il y a du bon dans Riker... et du moins bon aussi, malheureusement. Et pas de chance, le moins bon arrive dès le début, si bien que j'ai failli arrêter ma lecture dès les premiers chapitres !
 
Commençons par les points positifs. On assiste à un renouvellement intéressant du mythe du vampire, qui fait intervenir légendes amérindiennes et pacte démoniaque. Le contexte est plutôt original, les vampires sont réduits en esclavage et servent également de rats de laboratoire aux humains, alors qu'en général dans la littérature Bit-Lit ce sont les vampires qui sont au pouvoir. Les personnages sont nombreux et intéressants, l'auteur nous donne envie d'en découvrir plus sur chacun d'entre eux. Enfin, romance et action sont bien dosées, les évènements s'enchaînent sans temps morts, on ne s'ennuie pas pendant la lecture.
 
Les points négatifs ne sont pas très nombreux, mais personnellement cela m'a gâché le plaisir de la lecture, surtout au début avant que l'intrigue devienne intéressante et me happe presque malgré moi. Le style de l'auteur (et / ou du traducteur ?) est facile à lire, par contre il n'y a aucun travail sur l'écriture, juste un langage familier, cru et bien souvent vulgaire. Les personnages sont superficiels, les principaux trop caricaturaux et les secondaires pas assez exploités. Malgré les événement qui s'enchaînent l'intrigue nous réserve peu de surprises, tout reste très conventionnel. L'auteur a de bonnes idées, mais ce roman sent vraiment le travail bâclé ; quel dommage !
 
Riker est donc un roman addictif malgré ses défaut, vite lu et - à mon humble avis - vite oublié. Espérons que la suite, Hunter, ne tombera pas dans les mêmes travers...
 
 
Notation :
 
7/10.
 
 
 
 

lundi 15 juin 2015

Les diables du Mont-Saint-Michel, de Claude Merle

Fiche technique :

Auteur : Claude Merle
Titre : Les diables du Mont-Saint-Michel
Editeur / Collection : Nouveau monde éditions - Editions du patrimoine / Crimes et monuments
Nombre de pages : 279
Date de parution : Juin 2015


Quatrième de couverture :

1430. Assiégé par les Anglais, le Mont-Saint-Michel résiste depuis cinquante ans à tous les assauts, grâce à de grands capitaines comme Bertrand du Guesclin, quand, soudain, la cité héroïque est le théâtre de crimes mystérieux qui frappent moines et chevaliers, sans distinction. Meurtres politiques ? Rituels sataniques ? Louis d'Estouteville, le nouveau chef de la garnison, enquête avec l'aide du supérieur des Bénédictins, savant chimiste et physicien, et avec celle de l'aubergiste de la cité, complice de tous les contrebandiers. L'atmosphère étrange de l'île, plongée dans des brumes propices aux hallucinations, oriente les recherches vers des causes surnaturelles.
 
 
Avis :
 
J'ai reçu Les diables du Mont-Saint-Michel dans le cadre de l'opération "Masse Critique" du site Babelio, que je remercie, de même que les Editions du Patrimoine et Nouveau monde éditions, pour m'avoir fait découvrir ce passionnant roman policier historique.
 


Le Mont-Saint-Michel - Très Riches Heures du duc de Berry, folio 195r (1411-1416)

Une cité médiévale étroite au pied d'un magnifique édifice religieux, enserrée dans ses remparts, coincée sur une île battue par les tempêtes d'hiver, assiégée de toutes parts par les anglais, tel est le cadre de ce roman. Quand une série de meurtres aussi violents que mystérieux endeuille la petite communauté qui défend le Mont-Saint-Michel, les interrogations sont nombreuses : qui peut commettre de tels crimes, et pourquoi ? Si le motif parait rapidement être lié à la guerre qui fait rage, le coupable reste néanmoins insaisissable, et un climat de suspicion s'installe durablement sur l'ile. Le meurtrier est-il humain ? Si oui, fait-il partie des derniers résidents du Mont, soldats, religieux et laïcs qui supportent ensemble de nombreuses privations, ou se cache-t-il parmi les quelques pèlerins et refugiés qui viennent se mettre sous la protection de Saint-Michel ?
 
Le style de l'auteur se lit sans difficultés, il est classique mais agréable. Claude Merle nous apprend beaucoup, mine de rien, sur la vie quotidienne au Moyen-Age et sur les événements politiques qui émaillent ce début de XVème siècle... un petit rappel pour les amateurs d'histoire, des précisions bienvenues pour les néophytes.
L'intrigue est passionnante et utilise parfaitement bien le magnifique cadre que représente le Mont-Saint-Michel. L'ambiance angoissante et délétère est plutôt bien rendue et le suspense est savamment entretenu par les courts chapitres qui se succèdent sans temps morts.
Les personnages sont intéressants, bien qu'un peu trop lisses et prévisibles à mon goût. J'ai néanmoins pris beaucoup de plaisir à suivre le cheminement du capitaine Louis d'Estouteville, cela ne me déplairait pas que l'auteur en fasse un personnage récurrent...
 
Je tiens en dernier lieu à signaler que quelques erreurs de ponctuation / typographie parsèment le roman ; il y a notamment des paragraphes introduits par des tirets cadratins (les tirets de dialogues) alors qu'il s'agit clairement d'actions ou de descriptions... Ce n'est pas dramatique en soi, mais cela a eu le don d'énerver la maniaque qui sommeille en moi.
 
 
Notation :

7,5/10.
 
 
Je trouve que la collection Crimes et monuments est une très bonne initiative. J'aime beaucoup cette idée de faire revivre nos monuments nationaux à travers des romans, qu'ils soient policiers ou non d'ailleurs. Quel plaisir de les découvrir ou de les redécouvrir dans des intrigues passionnantes ! Les diables du Mont-Saint-Michel m'a donné envie d'arpenter les rues de la cité pour suivre les pas de Louis d'Estouteville, je pense que les autres romans de la collection ne devraient pas être en reste... Vous pouvez trouver des information sur la collection Crimes et monuments ICI.



 
 

dimanche 14 juin 2015

Cherche jeune femme avisée, de Sophie Jomain

Fiche technique :

Auteur : Sophie Jomain
Titre : Cherche jeune femme avisée
Editeur : J'ai Lu
Nombre de pages : 413
Date de parution : Mars 2014


Résumé éditeur :

Quand il voit débarquer dans son cabinet la ravissante, mais ô combien extravagante, Gabrielle Géris, Adrien de Bérail est loin d'imaginer qu'il se laissera convaincre de l'embaucher comme baby-sitter. Veuf et très accaparé par son métier d'avocat, il lui faut de toute urgence une personne capable de prendre soin de ses deux chérubins, Paul et Sophie, tout juste âgés de neuf ans. C'est donc en dépit de ce que lui crie la raison qu'il accepte sa folle candidature. Une personnalité audacieuse et un toupet incroyable pour un petit mètre soixante sur talons... Qui sait ? La jeune femme pourrait bien se révéler être la perle rare...


Avis :
 
Cherche jeune femme avisée est une romance tout ce qu'il y a de plus classique, une histoire d'amours contrariés entre un homme et une femme à forte personnalité qui jouent "au chat et à la souris" au lieu d'écouter simplement leur cœur, et dont l'on devine la conclusion dès les premières pages. Malgré cela, j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman.
 
Le style de Sophie Jomain est très agréable à lire. L'auteur ne cherche pas la facilité à tout prix et n'hésite pas à aborder des sujets difficiles (deuil, dépression, graves maladies, etc.), ce qui donne un texte intelligent, des références bien utilisées (l'adaptation du conte des frères Grimm L’Intelligente fille du paysan est inattendue) et une intrigue qui tient la route.
Le ton, très largement humoristique, allège une atmosphère qui aurait pu être pesante, mais cela n'empêche pas l'émotion de prendre le dessus lors de quelques passages que j'ai trouvé particulièrement émouvants.
L'intrigue est intéressante et bien structurée ; elle n'est pas centrée uniquement sur l'histoire d'amour entre Gabrielle et Adrien, il y a assez de péripéties et de rebondissements annexes pour entretenir l'intérêt du lecteur tout au long des 413 pages du roman.
Les personnages sont bien campés, crédibles et sympathiques, voir même attachants pour certains d'entre eux. J'ai suivi leurs histoires avec passion, prenant fait et cause pour l'adorable Gabrielle aux dépends d'un Adrien que j'ai trouvé - parfois - assez énervant.

Si vous souhaitez lire une romance contemporaine passionnante et pétillante pour cet été, ne cherchez pas plus loin, ce livre est fait pour vous !


Notation :

8/10.



 

mercredi 10 juin 2015

Lancement du Projet Bermuda 7

 
 

Dans le cade de Lyon BD Festival, la librairie Expérience organise cette année encore une dédicace géante pour le lancement du Projet Bermuda. Il s'agit déjà de la 7ème édition ! N'hésitez pas à venir, c'est l'occasion de découvrir de jeunes auteurs dans une ambiance sympathique et bon enfant !!
 

DATES ET HORAIRES :
 
Vendredi 12 juin, de 14h à 20h
Samedi 13 juin, de 10h à 20h
 
 
LIEU : 
 
Librairie Expérience
5 place Antonin Poncet
69002 Lyon
 
 
AUTEURS PRESENTS :
 
Daniel AMDEMICHAEL
AUREN
Lucie BERNARD
Julie BOUVOT
David COMBET
Vincent DEPARDON
Mickaël DUPRE
ENEF
Sylvain GALLET
Tom GOYON
Stéphane LE BRETHON
Josselin LIMON-DUPARCMEUR
Olivier LUGE
Jeoffroy MAGELLAN
Antoine MAUCOURT
Thibault NEVE
Anaïs NOCERA
Victoria PALUMBO
Paul PICARD
Isabelle PONS
Yann RAMBAUD
Faustin RAVIGNAN
Clément RIZZO
Romain ROUSSET
Agnès RUAULT
Fred SALSEDO
Héloïse SOLT
Sébastien STEFANIA
Antoine TAMBURRO
Alix THIEBAULT
 
 
 
 

10ème édition de Lyon BD Festival (2015)




En 2015, Lyon BD Festival fêtera ses 10 ans !! Pour l'occasion, le festival accueillera plus de 200 auteurs venus de tous horizons, dans une ambiance comme toujours bon enfant. N'hésitez pas à venir y faire un tour, petits et grands ne le regretteront pas !
 
 
DATES ET HORAIRES :
 
Samedi 13 juin, de 10h00 à 20h00
Dimanche 14 juin, de 10h00 à 18h00
 
 
LIEUX PRINCIPAUX :
 
Palais du Commerce
Place de la Bourse
69002 Lyon

Hôtel de ville
1 place de la Comédie
69001 Lyon
 
 
TARIFS :
 
Pass journée : 5 €
Pass 2 jours : 8 €
Entrée gratuite pour les moins de 12 ans
 
 
AU PROGRAMME :
  • Dédicaces
  • Ateliers
  • Rencontres / Conférences
  • Spectacles / Performances
  • Expositions
 
AUTEURS INVITES (par lieu de présence) :
 
 
 
 
Pour plus d'informations, un petit tour sur le site officiel du festival s'impose :
 
 
 
 

Les dormants, de Jonathan Munoz

Fiche technique :
 
Auteur : Jonathan Munoz
Titre : Les dormants
Editeur : Physalis
Nombre de pages : 120 pages (inclus un cahier graphique de 12 pages)
Date de parution : Septembre 2014
 
 
Présentation éditeur :
 
Il n'arrive plus à dormir et erre à travers le pays, sans se rappeler de ce qui précède cette insomnie qui le hante !
Il finit par arriver sur une petite île assez étrange avec une population des plus antipathiques. Il faut dire que dans cette île habite aussi une jeune fille, Dorine, qui a l'incompréhensible pouvoir d'endormir tout ceux qu'elle approche. Tous sauf... lui évidemment... Commence alors une étrange amitié qui va réunir ces deux exclus. Elle s'appelle Dorine, elle va apprendre à davantage se sociabiliser, il s'appelle Jean et sa mémoire va progressivement lui revenir... pour le meilleur et le pire ! 
 
 
Avis :
 
Jean est insomniaque. Depuis quand ? Il ne s'en rappelle pas car il est amnésique. Dorine est une jeune femme pleine d'entrain qui vit seule, mais pas par choix : tous ceux qui l'approchent tombent instantanément dans les bras de Morphée. Tous, sauf Jean qui vient d'arriver en ville. Commence alors une vie à deux pleine de péripéties et de fugaces instants de bonheur, ternie par les flashs violents qui assaillent parfois Jean et l'attitude plus qu'antipathique de leurs voisins...
J'ai beaucoup aimé l'histoire qui se dévoile peu à peu et qui trouve sa conclusion... dans le prologue, heureusement situé à la fin de l'album ! L'histoire est grave, il y a du suspense et beaucoup d'interrogations, mais le ton loufoque et les touches d'humour donnent de la légèreté à la bande dessinée. Si j'ai eu un peu de mal avec le dessin des personnages au début, je m'y suis rapidement habituée. J'ai trouvé par contre que les décors étaient très réussis, à la fois beaux et étranges, magnifiés par quelques pleines pages de toute beauté. Les couleurs sont constituées de dégradés, dans des tons chauds, marron / ocre, ou des tons plus froids, à dominante de bleu, différents selon les planches mais avec toujours des taches de couleur rouge symbolisant le sang. Un parti pris intéressant qui rend bien compte de l'atmosphère étrange qui règne dans ce très bel album...
 
 
Notation :
 
8/10.
 
 
Et pour vous faire une idée du style si particulier de Jonathan Munoz, voici quelques planches extraites du début de la bande dessinée :